La programmation du concert de Heuss l’enfoiré à Tel-Aviv en Israël fait grand bruit en Algérie.
C’est dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux que Heuss l’enfoiré a annoncé un showcase à Tel-Aviv pour le 11 mai. Il sera le premier rappeur français musulman à se produire dans cette région. C’est justement cela qui intrigue la toile et les internautes n’ont pas manqué de le faire savoir. Le rappeur a reçu de nombreuses critiques et d’oppositions à ce projet. Même si le concert n’a pas encore eu lieu, les menaces à l’endroit de Heuss commencent à s’intensifier.
Un concert au prix de sa nationalité
Heuss l’enfoiré risque gros avec son initiative de concert à Tel-Aviv. Une bonne partie de ses fans ne cesse de lui envoyer des propos déplacés et négatifs. À cela s’ajoute l’intervention de l’Union Algérienne sur Twitter. Ce parti politique à grande influence demande tout simplement la déchéance de nationalité pour le rappeur. La raison de cette requête est le positionnement politique exprimé du côté de Tel-Aviv. « Alors que le gouvernement de l’extrême droite israélienne poursuit ses crimes de guerre et ses annexions illégales, Heuss L’Enfoiré annonce fièrement son concert à Tel-Aviv organisé par le fils du lobbyiste pro-sioniste Arié Bensemhoun, le 11 mai prochain. »
Pour le moment, le parti politique se base uniquement sur des menaces dans l’espoir que le concert du ressortissant algérien soit annulé. Si la prestation est maintenue, Heuss sait désormais qu’il devra assumer de lourdes conséquences à en croire le communiqué de l’Union Algérienne. « Ce rappeur qui fait régulièrement la promotion de la drogue et de la débauche (tout en se revendiquant Algérien) participe à une opération de lobbying bafouant la diplomatie algérienne en faveur des Palestiniens opprimés. Si le concert est maintenu, nous ferons le nécessaire pour demander auprès des autorités la déchéance de nationalité et/ou une interdiction définitive d’accès au territoire algérien pour cet individu (conformément aux dispositions de l’article 62.2 du code pénal) ».