L’étoile montante Xzena, dévoile son premier clip en hommage à “Mélanie” aka Diam’s, sa première source d’inspiration.
Diam’s a beau avoir quitté le rap depuis quelques années déjà, elle demeure toujours pour beaucoup, une artiste de référence. Sa légende est telle qu’elle a carrément réussi à outrepasser son genre, dans une culture hip-hop à prédominance masculine et machiste.
La rappeuse du 91 et si grande, que nombreux sont les jeunes artistes à s’en inspirer encore aujourd’hui. C’est le cas de Xzena, dont le dernier clip, “Mélanie”, rend hommage à l’idole son d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Le clip s’ouvre alors que la rappeuse, Leïla de son vrai nom, est dans sa chambre d’ado, en train d’écouter l’album Dans Ma Bulle dans son walkman. Dans son titre teinté beat urbain, la jeune artiste d’origine algérienne rappe et remercie Mélanie Georgiades de l’avoir inspiré et bercé. En plus de multiplier les références à ses chansons, elle en profite également pour saluer son choix ô combien controversé : celui d’avoir su quitter la musique pour se tourner vers la religion et ainsi trouver le bonheur.
Bien entendu, sa jeune héritière n’a pas encore son bagage et sa technique, cependant, on capte dès les premières secondes où Xzena pose son flow, à quel point Diam’s l’a influencé. Les émotions qu’elle dégage sont étrangement similaires à celles projetées par Mélanie en son temps.
Xzena, icône rap de demain ?
Mais cantonner Xzena à une “Diam’s wannabe” serait faire injure à son talent. En effet, cette amoureuse des mots est une freestyleuse forcenée, une artiste à l’ancienne qui aime que les paroles des chansons aient du sens autant que du flow. Bercée très jeunes aux sons de NTM, IAM, Akhenaton et bien sûr Diam’s, elle était prédestinée à prendre le micro.
Interviewée par Olivier Cachin, elle déclare : “Mes copines parlaient de garçons, moi j’étais dans cette bulle et j’avais l’impression que seule la musique pouvait me soulager. Les gens ne comprenaient pas ça. J’ai fait des conneries, et si je n’avais pas eu ces moments au milieu de la nuit avec une feuille, un stylo, et toutes ces mélodies, je ne serais pas là aujourd’hui.
La musique est mon exutoire, c’est ce qui m’a sauvée”
Malheureusement pour elle, elle fut contrainte de faire un choix cornélien pour concrétiser ses plans d’avenir : celui de voler de ses propres ailes, car sa famille s’opposait à ses ambitions musicales. “J’ai quitté la maison à 17 ans parce que quand je rappais, mes parents m’ont fait comprendre que je devais me soigner, ou rentrer au bled me marier. J’ai dit non. J’ai tout sacrifié, ça a été dur, mais sans regret”.
Preuve que le travail et la persévérance payent, au fil des freestyles balancé sur Youtube, Xzena sera finalement contactée par Marley, un producteur parisien de renom avec lequel elle va nouer une véritable amitié artistique. C’est lui qui produira son premier EP duquel est extrait “Mélanie”.
Ne vous y trompez pas, si elle ne nie pas les influences de sa rappeuse préférée, Leila ne compte pas se forger une fausse image de “nouvelle Diam’s”, mais compte bien se faire sa propre place : “Ce n’est pas à moi de décider si je suis la relève de quoi que ce soit, je veux être Xzena, rappeuse, et récupérer cette place vide depuis pas mal de temps. J’ai la motivation, après c’est au public de décider.”
Pour cela, il nous faudra attendre de découvrir son projet plus en détails. D’ici là, on souhaite à Xznena, que son idole découvre son vibrant hommage. Des mots qui a n’en point douter, lui réchaufferont encore un peu plus le cœur.
