Youssef Swatt’s, le nom qui résonne aujourd’hui dans le monde du rap francophone, a fait un parcours impressionnant pour devenir le vainqueur de la saison 3 de « Nouvelle École » sur Netflix. Ce jeune rappeur belge, de son vrai nom Youssef Reziki, a séduit le jury par son talent et sa plume poétique. Mais qui est vraiment ce prodige du rap ?
Un enfant de Tournai
Né et élevé à Tournai dans une famille issue de l’immigration algérienne, Youssef Swatt’s a découvert le rap dès son adolescence. C’est à l’âge de 14 ans, lors d’une séance de dédicace du rappeur belge Scylla, qu’il lâche son premier freestyle, révélant ainsi son potentiel. Cet attachement à sa ville natale se reflète tout au long de sa carrière, comme en témoigne son premier album « Vers l’infini et au-delà », financé par une campagne de crowdfunding largement soutenue par les habitants de Tournai.
Des albums et une expérience scénique enrichissante
Après son premier album en 2017, Youssef Swatt’s sort deux autres projets : « Poussière d’espoir » en 2020 et « Pour que les étoiles brillent » en 2022. Malgré un succès commercial limité, ces albums lui permettent de collaborer avec des figures reconnues du rap comme Oxmo Puccino, Demi-Portion et Jeanjass. Il se produit également dans divers festivals en Belgique, en France, en Suisse et au Sénégal, et assure la première partie du duo Big Flo et Oli à l’Ancienne Belgique.
Un lyriciste inspiré par l’ancienne école
Les influences de Youssef Swatt’s sont profondément enracinées dans l’ancienne école du rap français, avec des artistes comme Psy4 de la rime, Youssoupha, Kery James et Keny Arkana. Son style se caractérise par des textes puissants et engagés, une qualité qui lui vaut des éloges mais aussi des doutes, notamment de la part du jury de « Nouvelle École ». La question d’Aya Nakamura, « Est-ce que tu penses que tu peux faire des hits ? », reflète bien cette tension entre la profondeur de ses textes et les attentes commerciales du marché actuel.
Un parcours sans faute à « Nouvelle École »
Malgré ces doutes initiaux, Youssef Swatt’s parvient à convaincre le jury par ses performances. Lors de l’épreuve du show case, il réussit à faire danser le public sur un sample du morceau « Mistral gagnant » de Renaud, prouvant ainsi sa capacité à s’adapter aux codes actuels du rap. Sa collaboration avec Kerchak, représentant de la jeune génération, lors de l’épreuve des featurings, montre également sa versatilité.
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La consécration
Le 21 juillet, jour de la Fête nationale belge, Youssef Swatt’s remporte la finale de « Nouvelle École » face à Daddi et Jyeuhair. SCH, après une longue délibération, annonce sa victoire, marquant le début d’une nouvelle ère pour le rappeur. Avec 100 000 euros en poche et une notoriété grandissante, Youssef Swatt’s se prépare pour une série de concerts en France, en Belgique et en Algérie tout au long de l’année 2024.
