Avec « Muses & Hommes », Grems sort un nouvel album sans crier gare. Un projet lâché après une communication minimaliste, tout comme la pochette.
Grems ne fait jamais les choses comme tout le monde. Tour à tour hostile au rap français puis apaisé, le voilà de retour. Muses & Hommes, le son nouvel album est disponible sur toutes les plateformes de streaming depuis minuit aujourd’hui (8 avril). Derrière le jeu de mot se cache un projet dense de 21 titres où l’on retrouve quelques featurings.
Si Swift Guad est un nom bien connu, Grems a préféré mettre en avant des artistes dont la visibilité est relative. À l’instar de Trankil Trankil, rappeur de Biarritz, Starlion de Reims ou encore la rappeuse féministe Elea Braaz. La sortie de l’album s’est accompagnée d’un clip dévoilé dans la foulée. Un medley éponyme composé de plusieurs morceaux. A l’image, Grems déambule notamment dans les rues, le visage caché par un masque à oxygène :
Installé à Biarritz, Grems continue, avec Muses & Hommes, de briser les règles. L’inventeur de la deepkho, cet alliage entre rap et house, poursuit sur sa lancée de déconstruction des codes. Le projet prolonge le travail déjà entamé dans « Sans Titre #7 », à savoir une écriture alambiquée et un processus un peu moins improvisé.
Le plaisir de Grems à rapper provient d’une recherche d’équilibre dans ce déséquilibre. Plus âgé et père de deux filles, Grems n’en oublie pas pour autant de déverser un peu de haine sur le monde qu’il l’entoure. De sa longue carrière, il lui reste encore beaucoup de folie à exprimer. Sur des productions toujours aussi inhabituelles pour le rap français.