Peep, de son vrai nom Gustav Elijah Åhr, est décédé le 15 novembre 2017 à l’arrière d’un bus de tournée à Tucson, en Arizona, lors de l’avant-dernière étape de sa tournée nord-américaine. Son autopsie a révélé des taux létaux de fentanyl et de Xanax dans son organisme. Si sa postérité s’honore d’œuvres posthumes et des actions caritatives, sa succession, par contre, continue de générer des frictions. Liza Womack, La mère du rappeur, affirme que le label musical de son défunt fils refuse de s’acquitter du montant de 4 millions de dollars dû à sa succession.
Un procès à tiroirs
Rolling Stone rapporte que la mère de Peep, Liza Womack, a porté plainte contre First Access Entertainment, alléguant qu’ils se refusent de verser les frais “dus à sa succession”, et que tout cela fait partie d’une tentative “transparente d’entraver son procès pour mort injustifiée, et le procès commercial’’ contre la maison de disques. Paul A. Matijasic, l’avocat de Womack, affirme que les 4 millions de dollars dus à sa cliente sont des redevances sur la musique de Peep que la FAE aurait “admis” devoir à la succession. Selon lui, FAE essaie d’étouffer ses fonds en lui refusant les redevances qu’elle sait lui être dues”,
Il a ajouté que le tribunal doit intervenir et aider à prendre des décisions pour aller de l’avant parce que Womack et First Access ont une relation “dysfonctionnelle” qui nécessite une forme de médiation.
En marge du contentieux successoral, le procès met en accusation le tour manager Belinda Mercer et d’autres, notamment pour rupture de contrat et “une négligence, une imprudence, une insouciance et des actes répréhensibles” qui auraient conduit à la mort du rappeur.Mme Womack affirme que les défendeurs n’ont pas fait leur travail lorsque son fils leur a activement exprimé qu’il était “anxieux, stressé, accablé, épuisé et physiquement mal en point.” “Les défendeurs ont ignoré ces appels à l’aide et, au lieu de cela, ils l’ont poussé sur scène, ville après ville, en l’approvisionnement en drogues illégales et en substances contrôlées non prescrites tout au long du chemin”, peut-on lire dans la plainte. Cette plainte a été déposée sept mois après la publication par Rolling Stone d’une enquête exhaustive qui a permis de reconstituer le souci de performance, alimentée par la drogue, qui a imprégné la dernière tournée Come Over When You’re Sober de son fils et a irrigué ses derniers jours. .
La maison de disque réfute les accusations
Cependant, lors d’une audience plus tôt aujourd’hui (28 septembre), Le label, First Access Entertainment, a contesté cette allégation lors d’une audience affirmant que la mère du rappeur est la seule à blâmer pour tout retard. A ce sujet, John W. Amberg, l’avocat de First Access, déclare “Il n’est pas vrai que la relation est dysfonctionnelle, Il n’est pas non plus vrai que FAE doit plus de 4 millions de dollars à la succession. C’est tout simplement faux. C’est juste un argument utilisé pour gagner la sympathie de quelqu’un ici.”
Un report qui n’emporte pas l’unanimité
Le procès était censé commencer en novembre, mais la date a été repoussée cet été après que FAE a contre-attaqué Womack pour avoir vendu des produits portant le nom de son fils sans son consentement. Mais l’avocat de Womack n’est pas d’accord. “Le fait que nous n’ayons pas notre procès [en novembre] permet à la FAE de continuer à retenir de l’argent. Nous pensons qu’ils sont terriblement sous-capitalisés, nous pensons qu’ils ont mélangé les fonds qui sont dus à la succession, et nous sommes très préoccupés par le fait qu’ils vont dilapider cet argent”, a déclaré Matiasic lors de l’audience de mardi.
Mme Womack et son avocat font maintenant pression pour que les revendications commerciales soient séparées des revendications de mort illicite afin que les premières puissent être entendues plus rapidement. FAE s’oppose à cette action. Selon M. Amberg, c’est Mme Womack qui cause des problèmes dans la relation d’affaires parce que la FAE ne peut pas “fermer” ses livres et estime qu’il n’y a pas d’urgence qui nécessite un procès immédiat pour le différend commercial. “Il me semble qu’il y a un intérêt à résoudre les problèmes commerciaux”, a finalement déclaré la juge Teresa A. Beaudet. “Cela va prendre un certain temps pour traiter l’affaire de délit [de mort injustifiée]. Nous essayons simplement d’améliorer le délai qui sera inévitable afin que les parties ne se marchent pas dessus dans le monde des affaires”. Le juge Beaudet a terminé l’audience de mardi en disant à l’avocat de Womack que s’il voulait que le tribunal divise l’affaire en plusieurs volets distincts, il devait préparer une motion avant la prochaine date d’audience, le 12 octobre.