Le 10 juin 2008, le monde découvrait Tha Carter III. Sixième opus de la superstar Lil Wayne, il changea définitivement la face du rap.
13 ans. Ca fait déjà 13 ans que l’un des meilleurs projets du rap américain est sorti. Tha Carter III fait parti des albums qui marquent les esprits à tout jamais. Le 10 juin 2008, Lil Wayne, figure de proue de la scène rap américaine, sortait son sixième opus Tha Carter III, le troisième volet de sa série d’albums Tha Carter.
2008 fut une année prestigieuse pour le rap outre-Atlantique. Presque tous les cadors de l’industrie avait sorti un album cette année la, et quels albums ! En effet, on découvrait l’un des meilleurs projets de Kanye West avec 808 & Heartbreaks, T.I était à son apogée avec Paper Trail tandis que Nas faisait son retour avec Untitled. On se souvient de certain plus que d’autres, mais il faut savoir qu’a cette époque, le monde n’avait d’yeux que pour Lil Wayne.
Avec plus d’un million d’exemplaires écoulés en une semaine, le rappeur réalise le meilleur démarrage de l’année. L’opus finit même par devenir l’album de rap le plus vendu de 2008, avec 2,88 millions de disques. Une véritable prouesse, qui ne s’arrête pas la puisque le projet figure aujourd’hui parmi les meilleures ventes de tout les temps du rap américain.
Tha Carter III
Tha Carter III est un concentré de tubes. Long de seize titres, on y retrouve le sensuel “Lollipop”, qui aura tourné sur toutes les ondes du monde et fait découvrir le rap à plus d’une personne. Ce morceau aura aussi révolutionné les codes de l’autotune, aux côtés des superbes sons de Kanye West sorti la même année “Love Lockdown” et “Heartless”. On pense aussi aux hymnes soul, “Tie My Hands”, “Let The Beat Build” ou encore “Mrs. Officer”, et aux bangers explosifs, “A Milli”, “3 Peat”, sans oublier “Got Money”. Rien n’est à jeter dans cette tracklist.
Lil Wayne se démarque de ses collègues et homologues par un timbre de voix rauque et acide unique. Une particularité audible dès le début de sa carrière, qui aura repoussé plusieurs amateurs de rap. Cette dernière découle de sa consommation abusive de la codéine, présente dans le “purple drank” ou plus communément appelé “lean”. Pour le rappeur originaire de la Nouvelle-Orléans, c’est une marque de fabrique plus qu’un défaut. Il l’assume même entièrement et la revendique dans ses textes : “We are not the same, I am a Martian”
Sur la pochette du projet, Lil Wayne montre un portrait de lui enfant, comme avait pu le faire Nas sur le classique Illmatic ou encore Biggie sur le chef-d’œuvre Ready To Die. Cependant, malgré sa pochette d’album juvénile, Weezy avait déjà tout d’un grand du rap. Il avait livré cinq projets depuis 1999 qui lui avait permis d’acquérir une grande notoriété. Tha Carter III a était pour lui le disque de la consécration, celui avec lequel il a affirmé ses ambitions, tout en confirmant avec brio son statut de superstar du rap.
GOAT
A cette époque, Lil Wayne était tellement supérieur aux autres qu’il s’était autoproclamé “best rapper alive”, titre revendiqué par plus d’un dans le secteur musicale américain. Bien que chacun aient son avis concernant cette hégémonie, il est indéniable que Lil Wayne et Tha Carter III ont fait naître toute la nouvelle génération des trappers et des mumble rappers. Coiffures extravagantes, goût vestimentaire douteux, flows, mélodies… beaucoup de têtes d’affiches actuelles marchent sur les traces du rappeur de Nouvelle-Orléans : Young Thug, Lil Uzi Vert, Quavo, Future pour les plus connus.
Il suffit aussi de regarder le nombre de rappeurs aujourd’hui contenant le diminutif “Lil” dans leurs blazes. Ce n’est pas du au hasard ! De plus, il ne faut pas oublier que c’est grâce à Lil Wayne si nous avons vu éclore certaines des grandes stars de la décennie, comme Drake, Tyga et Nicki Minaj.
Son sixième opus marquera cependant un tournant dans sa discographie, puisque ses prochains projets ne se vendront pas à la même échelle que celui la et ne rencontreront pas le même succès auprès de la presse. Quoi qu’il en soit, Tha Carter III aura chamboulé la face du rap américain et influencé grands nombres d’artistes, qui s’inspire encore aujourd’hui de Dwayne Michael Carter Jr.
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