Nirvana : Le procès contre le groupe pour pornographie juvénile sur la couverture de l’album « Nevermind » a été rejeté

Le groupe Nirvana vient de remporter une victoire contre Spencer Elden. Ce dernier avait intenté des poursuites contre le groupe en alléguant que la pochette de l’album « Nevermind » constituait un abus sexuel d’enfant.    

Un juge californien a rejeté le procès de Spencer Elden en matière de pornographie juvénile contre Nirvana

L’album « Nevermind » de Nirvana en 1994 est considéré comme un point culminant de la musique des années 90. Sa pochette a même été cimentée dans la culture du rock. Toutefois, elle est devenue le centre d’un procès l’année dernière intenté par Spencer Elden.

En effet, l’homme de 30 ans serait le bébé de 4 mois nu présenté sur la pochette de l’album. Il affirme que le groupe de rock grunge Nirvana l’avait exploité sexuellement en mettant une photo de lui bébé sur la couverture de l’album.

Elden a donc déposé une plainte pour pédopornographie contre les membres de Nirvana, le label ayant sorti Nevermind ainsi que le photographe. Ila demandé à chacun des nombreux membres du groupe au moins 150 000 $ de dommages et intérêts. Pour rappel, le chanteur principal de Nirvana, Kurt Cobain est décédé en 1994.

Les autres membres du groupe impliqués dans ce procès sont Universal Music Group, le batteur de Nirvana, Krist Novoselic, Dave Grohl ainsi que la veuve de Kurt. « Nevermind » est l’un des albums les plus vendus de tous les temps, il compte plus de 30 millions de ventes dans le monde. Cet album contient également la chanson signature de Nirvana, « Smells Like Teen Spirit ».

Les avocats d’Elden ont la ferme intention de revenir sur l’affaire avec une deuxième plainte

Les accusés pourraient être décrochés par défaut selon BBC News. Ils ont déposé une requête de rejet de l’action en justice le 22 décembre. Ils déclarent qu’Elden ne pouvait pas prétendre être une victime après avoir passé trois décennies « à profiter de sa célébrité en tant que Nirvana Baby » autoproclamé.  

Spencer Elden et ses avocats ont ensuite déposé une opposition avant le 30 décembre. « La pornographie juvénile est un crime éternel », a déclaré Marsh Law, l’un des avocats de Spencer Elden à Variety dans un communiqué l’année dernière.

 « Toute distribution ou tout profit tiré de toute image sexuellement explicite d’un enfant crée non seulement une responsabilité à long terme, mais engendre également un traumatisme à vie. Ceci est commun à tous nos clients qui sont victimes de pornographie juvénile activement commercialisée, quelle que soit la façon dont que l’image a été créée. », a-t-il ajouté.

Selon un avocat du groupe, le délai de prescription avait expiré en 2011. Bien qu’il ait reçu une prolongation, Elden n’avait pas répondu à temps. Par ailleurs, une plaidoirie prévue pour le 20 janvier a été annulée par le juge du district. Ce dernier a donné à Elden « une dernière occasion » de déposer à nouveau son dossier.

L’homme de 30 ans a jusqu’au 13 janvier pour déposer de nouveau sa plainte au risque de voir l’affaire rejetée indéfiniment. Les avocats d’Elden ont déclaré qu’ils poursuivraient une plainte modifiée, déclarant à Rolling Stone : « Conformément à l’ordonnance de la Cour, nous déposerons très bientôt une deuxième plainte modifiée. Nous sommes convaincus que Spencer sera autorisé à aller de l’avant avec l’affaire. ».

Spencer Elden aurait participé à des campagnes promotionnelles pour l’anniversaire de l’album

Parlant de la renommée d’Elden, les membres du groupe ont déclaré : « Il a reconstitué la photographie en échange d’une redevance, plusieurs fois ; il s’est fait tatouer le titre de l’album sur la poitrine ; il est apparu dans un talk-show vêtu d’une grenouillère de couleur nude auto-parodiante ; il a dédicacé des exemplaires de la pochette de l’album à vendre sur eBay, et il a utilisé la connexion pour essayer de draguer des femmes. »

Bien qu’il ait déposé une plainte en août 2020, Elden a participé à des campagnes promotionnelles pour les anniversaires marquants de l’album. Il a récréé la pochette et affirme que l’œuvre d’art ne lui a pas ouvert que des portes, mais a été une expérience positive et amusante.