Opéra Puccino, le premier classique d’Oxmo fête ses 22 ans

Le 28 avril 1998 sortait l’un des disques les plus emblématiques de l’histoire du rap français. Opéra Puccino, le premier classique du grand Oxmo Puccino.

22 ans déjà se sont écoulés depuis la sortie d’Opera Puccino. Le premier album de son auteur Oxmo Puccino est aujourd’hui l’un des piliers et disque fondateur du rap français. Le premier constat qui nous vient lorsqu’on l’écoute est que celui-ci n’a pas pris une ride et a su rester intemporel.

Le “Black Jacques Brel” dédicacera notamment cet album “à tous ceux qui font avancer le hip-hop français” ainsi qu’à “tous les noirs et les arabes de France, et au poids de notre peine”.

Ce classique a même eu droit, il y a deux ans, à l’occasion de son vingtième anniversaire, à une réédition offrant une qualité sonore optimale et quelques inédits. 

La genèse d’un classique

Le début de l’année 98 voit la dissolution de la formation Time Bomb et de l’Original Bombattak, émission radio sur laquelle le rappeur du 19ème interprétera de manière inédite le morceau “Peur Noire“, 5ème morceau de la tracklist du chef d’œuvre.

Dans le même temps l’artiste de Danube s’offre une signature chez Virgin, label qui produira son premier album studio, devenu une pépite inestimable du rap français. Dans le jargon c’est ce qu’on appelle un coup de maître. Pour rendre hommage comme il se doit à ce disque, revenons ensemble sur ses plus grands classiques.

“L’enfant Seul”

Que dire … Ce morceau a touché des auditeurs bien au-delà du rap. La mère courage pouvait s’y reconnaître et voir un miroir de son enfance, autant que le cadre sup’ ou que le bambin puni dans sa chambre. Après tout, “personne ne guérit de son enfance”. Un texte majeur pour le paysage hip-hop 90’s.

“24h à vivre”

Ce morceau rassemble trois des plus grands rappeurs français, connexion légendaire entre AKH, Freeman, le Rat Luciano (considéré par beaucoup comme le meilleur de la planète Mars) et Pit Baccardi.

Et vous que feriez vous s’il ne vous restait plus que “24 heures à vivre” ?

 

20 ans plus tard, la nouvelle vague a répondu à l’appel de l’ancien et est venue lui rendre hommage pour une nouvelle version du morceau. Sur ce remix, Rémy, Jazzy Bazz, Demi Portion se présentent au mic pour l’occasion. On retrouve également Pit Baccardi, qui figurait sur la track originelle. Toujours fidèle au poste le Pit.

“La loi du Point Final”

“Des fois où dans l’fond j’me demande c’que j’fous” …” qu’les parents cessent de crier sur leur fils qui n’ramène pas l’succès fiscal tôt. L’an 2000, c’est pas les sixties” … Alors là c’était carrément la connexion du siècle. Le “poémien” aux côtés du Borsalino ça ne pouvait que déboucher sur une tuerie, deux des plumes les plus affûtées du hip-hop français sur un même rap ce n’est plus une promesse, c’est une garantie. C’est ainsi que “La loi du point final” est devenu l’un des plus grands classiques d’Oxmo.

Outre la prouesse du nouvel Officier des Arts et des Lettres, le couplet de Lino résonnera encore longtemps et donnera, on l’espère, la force à beaucoup de petits frères qui l’écouteront dans l’avenir. “Cesse de glander, d’attendre le messie, scander qu’ici c’est mort, de demander d’l’aide le cul sur un banc à la téci”.

Si c‘est “la Loi du Point final” qui nous tient debout, l’aura d’Opera Puccino continue de briller. 22 ans plus tard, son aura est toujours aussi étincelante. Éternel respect à vous Monsieur Puccino et … merci.

Golem
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