Le 11 mai 2004 sortait un monument du rap français, Panthéon. Deuxième album solo de Booba, il a su marquer son époque et ses auditeurs.
Il y a 17 ans et une petite semaine (excusez-nous du retard !) sortait un monument du rap français. Passé inaperçu aux yeux des jeunes de la génération 2010 car coincé entre les deux mastodonte Temps Mort et Ouest Side, cet album aura tout de même permis au Duc de s’installer prématurément sur le trône et de créer son image que l’on connaît si bien aujourd’hui.
On a souvent tendance à l’oublier, mais lorsque Panthéon est sorti, Booba a déjà dix ans de rap dans les jambes. La cliqua, Time Bomb, Lunatic, c’est déjà beaucoup pour une seule décennie. Après un premier album solo salué par la critique beaucoup se disaient que le rappeur originaire des Hauts-de-Seine aurait du mal à faire mieux.
Panthéon
Peu de temps après sa séparation avec son label indépendant 45 Scientific, B20 se sépare de son acolyte de rimes, Ali, pour des différences artistiques. Ses choix le poussent à continuer sa carrière solo après l’énorme succès de son premier essai, qui lui vaut le surnom d’un des meilleurs rappeurs français. Panthéon sort donc en 2004 sur le label Tallac Records, appartenant au Duc, via la major Barclay. On retrouvait alors à la production les DJ à la mode comme Kore et Skalpovich, Medeline, DJ Medi Med et Skread, alors inconnu qui deviendra par la suite le producteur attitré de Orelsan.
Plusieurs invités sont conviés à l’inauguration du projet, comme Doum’s, Nessbeal, Mala, Bram’s et I2S, tous membre de son ancien crew 92I. Par ailleurs, on retrouve aussi la participation surprenante de Wayne Wonder, chanteur Jamaïcain, et Leya Masry, venu apporter un peu de douceur.
L’album commence de façon brut, avec “Tallac” qui vient signé l’intro et une tuerie au passage où Booba offre une spéciale dédicace à ses détracteurs, dont MC Jean Gab’1. Le restant de l’opus est marqué par les superbes prestations de rappeur de Boulogne, comme sur “Hors-Saison”, “Le Mal Par Le Mal”, “Batiment C” ou “Avant de Partir”. On retient aussi le single commercial, “N°10”, véritable chef-d’œuvre du Duc qui signe le début de son renouveau.
Encore merci a Kopp pour ce monument du rap français. Plus récemment, ce dernier est sorti de sa retraite en sortant le morceau “Kayna”.
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