C’est le grand jour pour Isha qui sort aujourd’hui LVA 3. Un mini-album qui clôt sa trilogie débutée en 2017.
Le 21 avril 2017 paraissait, en téléchargement gratuit sur la plateforme Haute Culture, un mini-album du nom de La Vie Augmente. Son auteur, Isha, un rappeur belge alors inconnu. Du moins, c’est ce que pensaient les observateurs au moment de cette sortie, car dans les faits, l’artiste était loin d’être un rookie.
À la fin des années 2000, Isha officiait déjà sous le nom de Psmaker. Après un premier essai raté sortie en 2008 et des années d’errances, loin de la musique, l’artiste profitait de l’émergence d’une nouvelle scène belge en 2016 pour effectuer sa renaissance artistique.
Trois ans après ce premier chapitre et deux ans après le deuxième, Isha clôt donc sa trilogie en ce 7 janvier 2020. Avec LVA 3, projet sur lequel il est accompagné de Dinos, PLK, Green Montana et Sofiane Pamart, il ferme une période charnière de sa carrière. S’il n’a pas (encore) atteint les sommets des ventes, le rappeur s’est définitivement imposé au sein de la scène rap francophone.
Dans sa musique authentique, le rappeur ne fait pas semblant, il expose toutes ses cicatrices avec une sincérité crue. Car, pour l’artiste, la musique est un moyen d’extérioriser ses blessures et de s’élever; tant humainement que spirituellement. D’où l’expression la « vie augmente ».
L’augmentation est vitale vers la lumière
Pour annoncer la sortie de son troisième volume, le rappeur en a partagé la cover. Magnifique, elle arbore un sourire carnassier façon Terminator, dans la veine de ses précédentes pochettes. De quoi annoncer un opus prêt pour la guerre. Que nenni.
L’album s’ouvre en effet avec le morceau « Durag » au style direct et plein d’allure où Isha assure « rapper comme un new-yorkais ». Mais sur LVA 3, le MC explore une direction artistique plus lumineuse. Grâce à l’apport des beatmakers – tous différents -, le rappeur s’ouvre davantage au chant et aux mélodies.
Il a beau opter pour une nouvelle approche musicale, Isha n’a pas pour autant édulcoré ses propos. Il évoque toujours autant ses souvenirs de la vie de rue. Le morceau « Magma » clippé il y a quelques jours, est la quintessence du style voulu par le rappeur.
Isha garde aussi le ton fiévreux dans sa musique. Comme sur l’incroyable double morceau « Boulot/ Baobab » où le rappeur change l’instru et devient presque mystique tant il est habité par ses paroles.
Avec LVA 3, Isha clôt à merveille sa trilogie et aspire à d’autres chemins plus lumineux. On lui souhaite plein de réussite pour son album et d’augmenter son bonheur.