L’album Lune Noire de Sheldon confirme s’il en était besoin, que le membre de la 75eme Session a toujours une créativité débordante.
La 75e Session s’est progressivement imposée comme le collectif emblématique de l’underground parisien. Composé de graphistes, de vidéastes, de beatmakers, et d’artistes, le crew s’est depuis presque une dizaine d’années, mis au service du rap et de la musique. Le projet est beau n’est-ce pas ? A son origine, on trouve parmi tant d’autres, Sheldon. Rappeur, producteur, musicien, ingénieur du son, directeur artistique, il n’y a pas une casquette qu’il ne porte pas.
Fort de son panel de compétences varié, il a consacré sa carrière et sa vie à l’accompagnement des artistes dans leur développement musical. A côté de ça, il n’a jamais perdu de vue ses projets personnels. Depuis trois ans tapis dans l’ombre du mythique studio d’enregistrement, le Dojo/75e Session , il se consacre à sa discographie perso, en parallèle du reste de ses projets.
Lune Noire, tout un univers
Après le vidéoludique RPG et le fantastique voyage en Bateau Bleu avec Sanka, il récidive avec l’album Lune Noire. Inspiré et porté par tous les artistes qui sont passés enregistrer dans le dojo, le fruit de sa créativité sans limite est disponible depuis le 20 septembre.
Lune Noire est selon ses propres mots “l’expression d’un besoin d’évasion vers autre chose que notre réalité“. Seigneur de la négation oblige, cet album transpire la noirceur de la nuit, l’introspection, et le dégoût de l’artiste pour la société et le monde qui l’entoure. Bien entendu, le flow grave de Sheldon couplé à sa plume riche en métaphores et en images illustrent parfaitement son univers.
Enfin, ses productions toujours fines, futuristes et minimalistes habillent elles aussi magnifiquement son monde régi par les éléments et la fantaisie. Une galaxie dystopique et musicale qu’il se plaît à façonner dans les moindre détails depuis presque une décennie.
Mention spéciale à “Guerre”, un storytelling en 2 parties narrant un conflit entre les humains et les machines façon Matrix ou Terminator. Le premier couplet étant rappé du point de vue d’un soldat humain et le second, celui d’un robot.
En plus de lui faire prendre de la hauteur, cet album est aussi une réponse en bonne et dur forme pour ceux qui auraient tendance à oublier, qu’en plus d’être un éminent producteur et un artiste à la créativité débordante, le pilier de la 75eme Session est aussi un excellent rappeur. A bon entendeur.