Quelques mois après la sortie de Machakil, le groupe de Montreuil, Triplego publie Yeux Rouges, un album un peu plus lumineux par rapport au précédent.
Si PNL ont souvent été désigné comme les chefs de file du cloud rap à la française, Triplego est sans doute l’un des premiers initiateurs de ce style musical en France. Depuis 2013, le groupe composé du rappeur Sanguee et du beatmaker Momo Spazz développe un rap influencé par la musique électronique et arabe. Sur des BPM ralentis, le rappeur déclame un flow lent, rempli de mélancolie, alourdie par son utilisation de l’auto-tune. Ce qui en fait une musique plutôt sombre dans l’ambiance générale.
Une productivité étonnante
Les fans du groupe qui avaient attendu avec impatience Machakil, peuvent se réjouir d’avoir deux projets de très bonnes factures en 2019. Car si Triplego a créé une vraie identité musicale, la productivité n’est pas le point fort du groupe.
Yeux Rouge apparaît presque comme un album surprise tant Triplego a peu communiqué sur cette sortie. Un seul extrait de l’album, « Dior » est sorti quelques jours avant cet album.
Si le premier morceau de l’album est dans la lignée du précédent album avec son ambiance pesante renforcé par la voix de Sanguee. Mais sur cet album, Triplego exprime une certaine évolution musicale. En effet, le groupe dévoile des sonorités plus lumineuses et des paroles avec plus d’espoir. Sur « Marrakech », Sanguee chante un refrain presque dansant. Une véritable révolution pour un groupe qui semble plus habitué à déprimer la nuit qu’à danser en soirée.
La réussite du groupe, c’est d’avoir réussi à utiliser leur influence arabe sans en faire des chansons fourre-tout. Développant toujours leur musique en totale indépendance sur leur label, Twareg, Triplego a livré une année 2019 réussie. En espérant qu’avec ce nouvel album, le groupe réussisse à passer un cap.
