Vin’s n’en finit pas de faire du rap engagé avec le clip « Sur mon trottoir ». Une suite logique quant aux convictions du Montpelliérain.
Vin’s continue de rapper avec ses tripes et son cœur. Après le morceau « Egalité » où il dénonçait une politique française à deux vitesses, le voilà qui observe les vices au coin de sa rue avec « Sur mon trottoir ». Il est toujours appréciable de voir un rappeur se poser en observateur de son environnement.
L’album de référence dans cette position est sûrement Fenêtre sur rue d’Hugo TSR. Vin’s est clairement dans cette continuité avec le clip de « Sur mon trottoir ». On voit le jeune rappeur posté du haut de sa fenêtre, en train d’observer le monde qui l’entoure et des enfants jouer dans la rue et au football.
Les vices de la rue
Vin’s possède assurément le sens de l’observation et des images. De capotes usagées sur le terrain de foot des minots jusqu’à la prostituée d’à côté, Vin’s voit tout et met en garde. Face aux dangers de la rue, il écume plusieurs thèmes sociaux. De la prostitution à l’addiction en passant par les sans-abris, le rappeur proteste contre une société malade :
« Ouais, fais gaffe aux dangers de ma ville, j’vois du vice à tous les coins d’ rue
Ma rue pleure et malgré ses cris, y a longtemps qu’on l’entend plus »
Dans « Sur mon trottoir », Vin’s fait aussi référence à un thème qui lui est cher, le harcèlement sexuel : « Sur mon trottoir, j’en vois qu’ont des lacunes (hein), avec une mini-jupe, même une mineure a l’air adulte, hein /
Chez l’homme, un rien fait monter la température, tu trouves que mes écrits sont sales, c’est encore pire sous mes ratures ».
On s’en souvient, l’artiste héraultait s’est montré déjà particulièrement sensible au mouvement #MeToo et à la libération de la parole des femmes agressées. Un artiste engagé donc, féministe, et conscient des inégalités sociales et sociétales actuelles.
