Le contrat de production de Summer Walker est désormais connu de tous. le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il vaut mieux ne pas se lancer dans une carrière d’artiste signé chez LVRN
L’habit ne fait pas le moine. Et Summer Walker est très bien placée pour le témoigner. Derrière son apparence de femme à succès dans une industrie dominée par les hommes, elle souffre en silence et en a encore pour longtemps.
Absente le 1er octobre dernier aux Bet Award 2021 pour des raisons de restrictions sanitaires, la protégée du label LVRN a annoncé pour le 5 novembre 2021, la sortie de Still Over It. Ce deuxième album fait suite au premier Over It publié le 4 octobre 2019.
Elle a respecté son planning en sortant en ce jour, cet album qu’elle définit comme une histoire rattachée à sa propre vie. Parmi les nombreuses pistes que comportent le disque, aucune n’aborde les peines liées à son côté professionnel. Ce qui laisse penser que tout roule comme sur des roulettes.
Rolling Stone vient en opposition à la fièvre très forte que procure cet album pour renseigner sur le contenu du contrat professionnel de l’artiste.
Un chiffon comme contrat de production
Summer Walker est emprisonnée dans une sorte d’esclavage et d’exploitation qui a suscité auprès des fans pitié et indignation. Loin de nous l’idée de fortune que l’on peut s’imaginer que possède Summer. Elle a signé en 2017 un contrat de surexploitation. Le contrat stipule une avance initiale de seulement 110 000 dollars et un taux de redevance de 16%. Autrement dit, l’artiste n’empoche que 16 centimes sur chaque dollar gagné et ceci après remboursement de l’avance initiale remise. Elle n’est pas en mesure de dire jusqu’à quand durera ce martyr puisqu’il s’agit d’un contrat à durée indéterminée.
Seule contre tous
Dans cet esclavage, Summer ne peut se plaindre à personne. Elle ne peut pas former une équipe pour gérer sa carrière ou négocier les clauses avec le label. La faute au fait que son contrat ne se limite pas à une simple signature de production mais prend également en compte toute la gestion de sa carrière. Elle est bien foutue et prise dans une spirale qui sucre abondamment sa maison de production.
Grugée et presque ignorée
Si les gestionnaires ont reconnu que le pourcentage de redevance de Summer est faible, il faut noter que ce faible pourcentage n’est pas respecté tout comme l’avance initialement promise. Dans l’exécution du contrat, Summer Walker s’est contentée de 15% de redevances et de 85 000 dollars comme avance.
Une tendance générale
Summer Walker n’est pas la seule qui ne profite pas de son art. Meek Mill et Keyshia Cole avaient déjà crié ne rien percevoir de la musique. Ils avaient profité de l’occasion pour attirer l’attention de tous ceux qui souhaitent signer des contrats de production sur la lecture et l’interprétation des clauses par un avocat avant de signer.
Si déjà trois artistes se retrouvent bloqués dans ce piège des bouts de papier signés, combien sont-ils dans l’univers musical qui souffre encore en silence ?
Une nouvelle révolution s’impose dans cet univers où tout le monde veut se tailler la plus grosse part du gâteau.