a du talent à revendre, et ça, tout le monde le sait depuis l’époque de Bomayé Musik. Un gars dangereux en freestyle, avec un vrai sens de la rime, et surtout, une manière assez inédite d’aborder le rap game, en termes d’état d’esprit. D’ailleurs, c’était à l’époque la marque de fabrique du label Bomayé, avec des artistes comme Taipan par exemple. Un flow clair, des messages rappés avec brio, Sam’s a tout pour peser dans ce game français.
Et il revient pour le montrer avec le clip de son morceau “Truthline, pt2”, probablement extrait d’un projet qui va bientôt arriver !
Un Sam’s toujours aussi lucide
Dès le début, il ne peut pas s’empêcher de balancer des punchlines assez sales : “Bah ouais on en est là, 1 mois pour défaut d’permis, ils s’prennent pour Mandela”. Les lascars en carton encaisseront sans rien dire. Sam’s est de retour avec sa rage, son franc-parler, et sa combativité. Car avant de se lancer dans le rap, Sam’s a failli embrasser une carrière de footballeur, ce qui forge le caractère en général.
Ici, on retrouve donc le rappeur bordelais seul face à lui-même, très conscient de tous les mauvais côtés de notre société française actuelle : “ça joue les srabs mais les négros jettent tellement l’oeil qu’ils sont atteints de strabisme”. Un rap rempli de punchlines toutes lourdes (sur une prod de Cehashi) de sens, car aujourd’hui, Sam’s n’a plus le temps de rapper pour ne rien dire. Pour le clip, un excellent travail de Andres Esteban, dans lequel l’attention est mise sur le rappeur, en toute simplicité, sans artifices ni effets spéciaux.
On espère que Sam’s va faire très mal au rap français en 2018 !