Initialement prévu pour le 3 avril, le deuxième album de Soso Maness, Mistral, est finalement sorti avec un mois de retard. Introspection et featurings sont au programme.
Soso Maness est un rappeur qui a énormément de vécu. A l’âge de 12 ans il posait déjà sur l’album d’Intouchable Les points sur les I sur le morceau “La relève“. Malheureusement, il multipliera plus tard les aller-retours en prison pour des histoires de stupéfiants. Mais sa passion du rap reviendra et le rappeur marseillais réussira à faire son trou courant 2018. Il sortira son premier album, Rescapé, qui en dit long sur son vécu tumultueux.
Pour “Mistral”, son deuxième album, ce sont 16 titres dont des featurings avec DA Uzi, Alonzo, Lacrim et Hornet La Frappe qui sont au menu. L’album était attendu par ses fans, lui qui était prévu deux mois plus tôt, mais dont la sortie s’est retrouvée décalée à cause du Covid-19.
Quand vécu et divertissement s’entremêlent
Comme attendu, son vécu dans les trafics occupe une part importante de ses textes. On peut également voir ce parcours de vie dans ses deux courts-métrages sortis en attendant l’album nommés “Le sang appelle le sang”. Un morceau éponyme est par ailleurs présent sur “Mistral”.
Les proches qu’il a perdus et les vices de la rue qu’il condamne sont également omniprésents dans l’album.”So Maness” et “Mistral“, les singles promotionnels de l’album sont assez représentatifs du contenu du projet au global. Morceaux dansants comme ceux aux textes plus travaillés s’enchaînent de manière relativement harmonieuse.
Les quatre featurings de l’album ajoute encore plus de “street credibility” à un album qui en contient déjà beaucoup. Le featuring “DDD” avec Hornet la Frappe montre aussi que le Marseillais est également un bon kickeur. Soso Maness s’essaye également à d’autres terrains comme le storytelling avec “Bilal” où il raconte l’histoire d’un jeune qui fuit un pays en guerre.
A l’échelle d’un Moha La Squale, son vécu apporte beaucoup au rap de Soso Maness, qui semble avoir trouvé son credo avec Mistral. Qu’on apprécie ou pas sa musique, le rappeur de la cité phocéenne fait cependant l’unanimité par sa sincérité. En témoigne ses interviews, qui pour certaines ont déjà dépassé le million de vues.