Pour lutter contre le racisme, la Californie vote la première loi contre la “discrimination raciale fondée sur les cheveux”.
Adoptée à l’unanimité ce 4 juillet par les deux chambres californiennes, cette nouvelle loi vise à protéger les noirs américains, sujets à des comportements discriminatoire. Elle entrera en vigueur le 1er janvier prochain.
“C’est un symbole de qui nous sommes”
Holly Mitchell, Sénatrice Démocrate américaine
C’est la sénatrice démocrate de Los Angeles Holly Mitchell qui est à l’origine de cette loi.“Cette loi protège le droit des Californiens noirs à porter leurs cheveux naturels, sans pression pour se conformer à des normes euro-centrées”
En tant que femme noire et elle-même arborant des locks, il était important pour elle de porter ce projet au sénat : “Pour nous, c’est un symbole de qui nous sommes. Quand je me faisais des dreadlocks voici quinze ans, je savais que c’était une déclaration à la fois sociale et politique adressée au monde extérieur”.
Une source de discrimination
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a quant à lui évoqué ce lycéen contraint, en décembre dernier dans le New Jersey, par un arbitre de couper ses dreadlocks s’il voulait prendre part à une compétition de lutte, sous peine d’être déclaré forfait. L’adolescent avait le choix entre “perdre une compétition sportive et perdre son identité”, a déploré le gouverneur.
Comme le stipule le texte de loi, “Les cheveux restent une cause répandue de discrimination raciale avec des conséquences économiques et sanitaires graves, spécialement pour les individus noirs”.
Il sera désormais interdit de refuser un emploi, un logement, etc… à un individu selon sa coiffure, au même titre qu’il est illégal de lui refuser selon son sexe, son ethnie ou sa religion.