Image alerte a la bombe easy jet

Un étudiant veut esquiver ses parents : il est condamné pour une fausse alerte à la bombe!!

A l’aide d’un déformateur de voix, les menaces du jeune homme ont été prises très au sérieux par l’aéroport. Il a été condamné à 9 mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve avec obligation de soins.

Il était prêt à tout pour qu’ils ne viennent pas. L’auteur d’une fausse alerte à la bombe sur un vol EasyJet Lyon-Rennes en janvier, un étudiant rennais de 23 ans qui ne voulait pas que ses parents viennent le voir, a été condamné ce mardi à Rennes à neuf mois de prison avec sursis.

“Écoutez-moi attentivement, l’avion Easyjet en provenance de Lyon vers Rennes ne décollera pas, sinon il explosera” : le vol EasyJet, parti de Lyon pour Rennes avec 150 passagers, avait dû faire demi-tour après un appel anonyme faisant état de la présence d’une bombe à bord de l’appareil. Une douzaine de vols avaient été retardés et un avion de la Lufthansa, empêché d’atterrir à Lyon, avait été dérouté vers Genève.

Addiction au cannabis

L’étudiant avait utilisé un logiciel pour modifier sa voix. Géolocalisé par l’intermédiaire de son smartphone, il avait été interpellé à l’arrivée de ses parents qui avaient finalement atteint Rennes à bord d’un autre avion. “Je pensais que l’appel reçu par une standardiste ne ferait pas grand chose”, a déclaré le prévenu à la barre.

La visite de ses parents ? “Impensable”, selon lui. “Je passais ma journée quand je n’avais pas cours à fumer des joints. C’était deux jours parfaits où je n’avais pas d’obligation”, a expliqué d’une voix calme et posée le jeune homme, titulaire d’un Deug de Droit et inconnu de la justice.  “J’avais essayé de les dissuader”, a-t-il ajouté. Connue de ses parents, son addiction au cannabis – jusqu’à dix joints par jour – “était leur ennemi n°1. Cela aurait créé un événement familial”, a dit l’étudiant qui voulait aussi cacher le désordre de son logement.

Au total ce sont 158 passagers qui ont été lésés et qui sont arrivés à destination avec plus de 7 heures de retard. 13 autres vols ont été retardés ou reportés. En plus de la condamnation initiale, le prévenu devra s’acquitter d’une amende de près de 4.000 eurospour les deux aéroports et EasyJet qui se sont constitués “partie civile” dans cette affaire.