Vous le savez sûrement déjà, mais Kodak Black est un de nos petits préférés du moment, à cause de sa folie, à cause de son mumbling rap incroyable, mais surtout à cause de son talent, que ce soit derrière le micro ou pour faire le clown devant la caméra. Ses textes sont très travaillés et bien plus profonds que ceux de toute la nouvelle génération, et ce à seulement 20 ans. Après une année 2017 remplie de succès, il avait attaqué 2018 avec un bad buzz et une arrestation supplémentaire, ainsi que quelques bons sons.
Cette fois, il revient avec un véritable projet de 17 titres, nommé “Heart Break Kodak”. Un projet sorti le jour de la Saint-Valentin, et ça n’est peut-être pas un hasard, car Kodak y parle beaucoup de ses problèmes relationnels.
Un album un peu bicolore
Cet album Saint-Valentin, il y a beaucoup d’artistes qui l’ont tenté, et ils sont peu nombreux à l’avoir réussi. En général, c’est trop mièvre, ou trop dansant. Et c’est un peu le cas avec ce projet de Kodak Black. On a pas mal de boucles de piano assez joyeuses, et même des rythmes un peu dansants. On a l’impression d’avoir à faire parfois à une version trop gentille du rappeur, sans aspérités et donc sans trop d’intérêts.
Ceci étant dit, le projet regorge de titres excellents, car Kodak Black ne peut jamais être vraiment mauvais. La première baffe arrive avec “Bill and Jill”, avec un texte toujours aussi corrosif et déprimé dans son style bien à lui. “Hate Being Alone” est pas mal aussi, et il y a globalement plus de la moitié des titres du projet qui sont vraiment de bonne facture. Seul bémol, on trouve que quelques sons sont assez mal mixés, mais ça arrive si souvent avec lui qu’on se demande s’il ne le fait pas exprès. Ça fait peut-être partie du style Kodak.
Un projet qui s’écoute quand même très facilement, et qui se conclut de fort belle manière par le titre “Feb 14”, un des meilleurs morceaux de Kodak Black. L’intégralité du projet est déja dispo sur sa chaîne Youtube, et le sera bientôt sur Spotify.