Né dans les années 80, OakoAk (qui tient à garder son anonymat) un coquin de France, est devenu un artiste reconnaissable qui a réussi à conquérir le monde avec son style des arts de rue.
Voyageur, architecte et urbaniste, il séduit depuis 2006 le monde du street art
avec son style unique. Très doué, l’artiste s’inspire des aménagements du
quotidien, qu’il détourne pour ensuite en faire des scènes complètement folles.
Dans cet article, nous vous emmenons à la découverte de ce talent. Installez-
vous donc confortablement.
À propos du travail de OakoAk
Le travail de OakoAk consiste dans un premier temps à repérer les
imperfections des rues ou des murs. Ensuite, il réfléchit à transformer ces
dernières en une œuvre d’art de sorte à les détourner. Comme il le confie lui-
même ici, « J’ai toujours sur moi un feutre, un appareil photo et un mètre. Je
prépare souvent l’intervention chez moi et puis je reviens sur les lieux tard le
soir ou tôt le matin, quand c’est le plus tranquille, pour ne pas être repéré ».
Fin illusionniste, OakoAk, pour pratiquer sa passion, utilise des installations
d’objets, des collages, mais aussi des dessins. Souvent réservé pour sa signature,
le graff est moins pratiqué par l’artiste.
Ses œuvres
« Je n’ai aucune prétention, aucun message à faire passer, je veux juste
m’amuser », indique l’artiste qui, visiblement, adore battre le pavé dans les
villes portuaires ou industrielles aux imperfections inspirantes. Mais derrière
cette passion réside un véritable service rendu aux nations. En effet, en
passant au scanner de son esprit malicieux les détails urbains, OakoAk arrive à
créer des scènes illusionnistes qui subliment nos villes. Au gré de ses aventures urbaines, il se rend compte qu’un rien du tout peut très vite
donner du sens. « Je me suis dit que rajouter deux yeux et une bouche à une
borne d’incendie faisait quelque chose de bien plus sympa », remarque-t-il.
Parmi toutes les œuvres spectaculaires de l’artiste, on peut citer :
- La case de Monopoly en pleine rue de Chicago ;
- Le Charlot des Temps Modernes devant les machineries apparentes d’un immeuble ;
- Les escaliers transformés en pianos ;
- Les perroquets dans les poubelles de Paris ;
- Les petits bonshommes qui jouent les acrobates sur les éléments des
- villes ;
Comme nombre de personnes, vous vous demandez aussi certainement quel est le secret de OaKoAk.
D’où tire-t-il son inspiration ? À cette question, l’artiste nous a
confié s’inspirer des bandes dessinées de son enfance. Entre autres, celles de
Calvin et Hobbes, fan de Super Mario ou encore du cartoon Les Simpsons.
OaKoAk, si cela vous intéresse, ne vit pas des arts de rue. En tout cas, selon
ce qu’il nous a confié. Il a en effet une vie normale de salarié, « dans une petite
boîte ». La vente de ses œuvres, exposées en galeries à Newcastle, Paris,
Chicago, etc., lui permet de s’acheter des fournitures, mais aussi de s’offrir des
voyages. Son objectif premier en pratiquant le street art n’est donc pas l’argent.
Loin de là, il veut vivre sa passion tout en impressionnant et mettre son art au
service de tous et de toutes. Faire rire, émerveiller même le petit enfant qui
sommeille au fond de nous, c’est surtout cela.
Enfin, qui est cet homme qui se cache derrière ce pseudo (OaKoAk, prononcé «
wak wak ») ?
Si nous sommes sûrs d’une chose, c’est que le Stéphanois compte
garder secrète le plus longtemps possible sa véritable identité. Car, pense-t-il,
« Ça permet aux autres de se concentrer sur mon travail et non sur la personne
qui le fait. J’aime être incognito, et j’entends le rester ! »
En définitive, vous l’aurez compris, les arts de la rue ne sont pas toujours de
l’hooliganisme. Autrement dit, pendant que certains se livrent à la destruction
des biens publics, d’autres partent des défauts visibles pour créer des œuvres
d’une grande dextérité. C’est le cas de OaKoAk qui, ce n’est pas vous qui direz
le contraire, contribue à travers son art au rayonnement de nos villes. Sans
doute, le talent comme on aimerait en voir… Si ce n’était pas le cas, comment
des fissures dans un mur pourraient tout à coup devenir les dunes du Sahara ?
Une bouche d’égout, le boulier d’un chevalier, etc…