Les rappeurs demeurent, encore en 2018, de grands incompris. On avait cru, avec le temps, que les médias et l’opinion publique comprendrait le côté artistique de la démarche, et donc son côté fictif. De la même manière qu’ils érigent des scènes de viols au cinéma comme des monuments de la culture (“Irreversible”, “La colline a des yeux”), ils auraient pu adopter la même posture pour des textes de rap jugés “hardcores”. Mais non, il y a quelque chose qui gène chez les rappeurs, peut-être la couleur de peau, ou le fait que leur culture se revendique comme à l’écart du système… (On n’affirme rien, on ne fait que proposer des hypothèses)
Quoiqu’il en soit, après Orelsan, c’est au tour de Damso d’avoir à nouveau des ennuis pour certains de ses textes.
Les associations féministes vs. Damso : round 4
Et autant vous le dire, ça commence à nous lasser sérieusement. Car depuis l’annonce de la sélection de Damso, qui devra composer l’hymne de la Belgique pour la Coupe du Monde 2018, on assiste à une vraie levée de boucliers de la part de certaines associations féministes qui jugent le MC trop vulgaire.
Alors que Damso avait annoncé que l’écriture du morceau était terminée, et qu’on pensait cette polémique loin derrière nous, voilà que les associations en remettent une couche, en envoyant une lettre directement aux sponsors des Diables Rouges : Coca, Carrefour, BMW, etc… Le tout en affirmant que “ses textes sont remplis de dégoût, de mépris et de violence verbale envers les femmes”. Si elles avaient lu un peu plus attentivement ses textes, elles auraient vu que tous les hommes en prenaient pour leur grade également, mais passons…
Elles continuent en apostrophant les sponsors : “que dit ce choix sur notre société? Que nous ne voyons pas de problème à diffuser des propos haineux envers la moitié de l’humanité?” Et un de leurs Secrétaires d’Etat a soutenu la démarche, en affirmant : “Je ne peux pas imaginer que l’Union Belge veuille associer la marque Diables Rouges à cela”.
Damso – Amnésie from Max & Léo on Vimeo.
