Après des mois d’attente pour son public, Laylow publie ce vendredi 28 février, Trinity, un premier album néo-futuriste à la recherche d’un son unique.
Aux Etats-Unis, le hip-hop est aussi riche que varier. Et cette diversité est due notamment aux sous-genres que créent les rappeurs via des appellations. La trap, le G-Funk ou encore le boom-bap par exemple.
En France, le paysage rap est certainement plus hétérogène, mais manque cruellement de termes pour qualifier ses genres. Pourtant, il existe des artistes qui développent des univers uniques : comme Laylow et son rap futuriste.
Depuis qu’il a initié sa carrière solo en 2016 – après une escapade en duo avec Sir’Klo -, le rappeur développe une musique novatrice, qui s’affranchit des codes basiques. Au fruit de quatre EP sortis respectivement de 2016 à 2018, il s’est construit artistiquement.
C’est à partir de ce moment que Laylow a construit son univers avec son crew Digital Mundo, dont fait partie Wit. Il propose ainsi un rap futuriste et teinté de mélancolie, qui vient retranscrire son désir de s’extirper d’un quotidien maussade. Ainsi, les métaphores sont très présentes dans sa musique.
Autre donnée importante de l’univers de Laylow, c’est son goût prononcé pour les images esthétiques. Entouré de son équipe TBMA, le rappeur a très tôt mis l’accent sur le côté visuel. Si bien, que ses clips soient indissociables de sa musique.
Un album ultra attendu par le public
Aujourd’hui, sors donc Trinity, le premier album de Laylow. L’aventure débute officiellement, le 11 décembre avec la publication du clip événement « MEGATRON ». En vérité, l’album était attendu depuis longtemps. Deux autres extraits du projet sont sortis. Le dernier clip « POIZON » a débarqué il y a tout juste quelques jours.
Pour cet album, l’inspiration est toujours aussi futuriste comme le témoigne la cover. La jaquette transparente fait d’ailleurs immédiatement penser à celle de l’album Yeezus de Kanye West, tandis que les reflets verts font écho à l’écriture néo-futuriste de Matrix. D’ailleurs, comme le suggère le titre, c’est l’inspiration principale de ce premier album. Laylow évoque tout au long de Trinity, l’un des personnages principaux de la saga des frères Wachowski.
Pour l’aventure Trinity, Laylow s’est entouré de plusieurs équipiers. Alpha Wann, Lomepal, S.Pri Noir, Jok’Air et bien évidemment Wit sont présents sur l’album. 22 titres pour un peu moins d’une heure d’écoute, le timing est calibré.
Dans Trinity, Laylow va toujours plus loin dans la recherche artistique. Les productions sont plus diversifiées, le rappeur s’est aussi ouvert à d’autres beatmakers. Les mélodies génériques y sont complètement déstructurées, l’artiste y est plus mélancolique que jamais et n’hésite pas à se livrer davantage.
Surtout, on sent que Laylow a fait preuve d’une minutie extrême à créer cet album, en témoigne son important sans du détail. On l’attendait de pied ferme, on est pas déçus.