Tengo John Harcèlement

Retour sur l’affaire de harcèlement de Tengo John

Tengo John est accusé d’harcèlement envers une ex-petite amie. Dans un thread édifiant sur Twitter, la victime raconte.

En cette période de confinement, le journaliste Mehdi Maïzi a pris l’habitude de divertir les fans de rap sur Instagram. En effet, quotidiennement, il assure des lives avec des rappeurs, journalistes ou membres de l’industrie. Samedi, le rappeur Tengo John était son invité où ils ont discuté notamment de la difficulté de se faire repérer quand on est indépendant.

Suite à cet échange, une polémique a rapidement enflé sur Twitter et met en cause le rappeur. Une femme, qui se revendique comme son ex-copine, a créé un compte Twitter anonyme nommé « stopharcelemen7 ». Elle y détaille le harcèlement que Tengo John lui a fait subir pendant un an. Cela se passe de commentaires.

https://twitter.com/stopharcelemen7/status/1246455594434859008

L’ex-copine de Tengo John l’accuse de harcèlement

Les propos sont glaçants. Si les plus septiques disent qu’il faut prendre ce genre d’affaire avec précaution, il faut surtout par principe, toujours se placer du côté de la victime. Cette femme décrit un harcèlement d’un an suite à une séparation avec Tengo John. Le rappeur aurait créé une vingtaine de faux comptes sur les réseaux sociaux afin de l’harceler et de l’humilier. Hier soir, Tengo John a communiqué et assumé ce comportement toxique :

Les captures d’écran montrent des conversations avec des dizaines d’insultes et des propos plus que violents (« Ton petit Papa qui t’as abandonné »). Mehdi Maïzi lui, a supprimé le live Instagram et s’est exprimé sur le sujet.

Pour rappel, le harcèlement moral est un délit pénal, passible de peines d’emprisonnement. Le harcèlement moral désigne des actes, des paroles ou des comportements répétés dont la volonté est de dégrader les conditions de vie ou de travail d’autrui. Ainsi, le Code pénal prévoit dans son article 222-33-2 une peine de prison de deux ans et une amende de 30 000 euros pour les personnes jugées coupables de harcèlement moral.

Il faut maintenant espérer que la justice s’occupe de cette affaire et que préjudice soit rendue à la victime. Enfin, cela confirme que le harcèlement et le sexisme ne s’arrête pas dans le milieu du rap. Une libération de la parole pourrait être bénéfique, car Tengo John n’est sûrement pas le seul cas dans le rap français.