Disparu il y a maintenant 8 ans, le 15 mars 2011, des suites d’attaques cérébrales, Nate Dogg restera à jamais LA voix de certains des plus grands tubes de histoire du hip-hop. Celle qui a envoûté son monde sur les refrains magiques de “Regulate” avec Warren G, de “The Next Episode” sur Chronic 2001 de Dr.Dre ou encore de “Lay Low” avec son cousin Snoop Dogg. L’enfant de Long Beach, qui aurait fêté ses 50 ans aujourd’hui, portait en lui un paradoxe. Sur chaque morceau sur lequel il posait sa voix, il était toujours le plus brillant. Mais aussi toujours le plus en retrait. Comme si son flow était l’instrument de musique qu’il manquait pour sublimer une chanson. Une béquille parfaite pour servir les prestations des rappeurs à ses côtés.
Pionnier du G-Funk
Celui que personne ne pouvait détester n’aura jamais connu en solo la gloire de ses compagnons de route Snoop Dogg ou Tupac, malgré plusieurs albums à son actif. Il restera pourtant un de ses acteurs les plus mémorables, grâce à ce mélange rare entre attitude Gangsta et sonorités piochant dans les musiques noires américaines de son enfance. Bercé par la soul et le gospel, Nate Dogg avait pour habitude de chanter avec douceur les paroles les plus salaces imaginables.
Crooner d’un nouveau genre et pionnier du G-Funk avec ses homies de son premier groupe 213 (Warren G et Snoop Dogg), Nate Dogg était un ovni comme on n’en reverra plus dans le hip-hop. Même des années après son décès, ses mélodies ne cessent de raisonner dans le crâne des amateurs de rap West Coast. Nobody does it better.
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