Les 10 sons rap français du mois de février !

Ça y est, on arrive déjà à la fin du mois de février. Il faut dire qu’il est plus court que les autres. Plus court, mais pas forcément moins dense pour ce qui est des nouveaux morceaux sortis ce mois-ci. Car on a eu du très très lourd, et si les têtes d’affiches ont presque toutes sorti leur album en janvier, de nombreux singles ont tapé dans le mille en février. Au programme, on a donc du Vald, mais aussi du Médine, du Swift Guad, du YL, et même du Gato Dabato et de la Fonky Family. Et évidemment, on a du Alkpote, comme souvent.

”Réflexions basses” de Vald

Peut-être un des morceaux pour lequel le choix a été le plus facile ce mois-ci, même si on aurait très bien pu choisir d’autres morceaux de l’album. Il faut dire que celui-ci fait l’unanimité dans la critique, car Vald y retrouve ce qu’il sait faire de mieux, kicker toute sa déprime et son cynisme, dans un morceau où il nous et en lumière les aspects les plus négatifs de sa personne. Beaucoup de lucidité, une instru assez folle, et une manière de rappeler qui lui convient parfaitement. Vald a encore frappé très fort en 2018 avec “Xeu”, son sixième projet solo depuis 2011. Déjà un ancien, le Valentin !

”Mon Survet” de Jok’Air

A la base, on n’est absolument pas fans du délire de Jok’Air, qu’on trouve un peu trop mélodieux et sans vraie science du rap. Mais il nous a bien bluffé en février avec la sorti de son morceau “Mon Survêt” et du clip bien épileptique qui l’accompagne. Un morceau trap légèrement chanté, mais avec un flow très bien adapté, et des références dans tous les sens. Et puis, un morceau en hommage à cet élément incontournable de la street culture qu’est le Survêt Adidas, on est un peu forcés de valider. Un bon banger bien bête, et très bien fait, comme on les aime !

”Venom” de Médine

Quand on vous disait qu’il y avait du lourd en ce mois de février… Médine s’était fait plutôt absent depuis la rentrée de septembre, avec quelques apparitions mais pas grand chose de plus. Tout ça, c’était pour mieux revenir avec l’annonce d’un nouvel album, “Storyteller”, et du single “Venom” qui va avec. Un morceau de trap egotripé, conscient, et toujours un peu engagé, bref, du Médine des grands soirs, avec un clip au visuel assez bluffant, qui a d’ailleurs inspiré la cover du projet à venir.

”La Hagra” de YL, Sofiane et Niro

Autre sortie attendue du mois de février, après celle de Vald, c’était le premier album solo de YL. Un projet de 17 titres sur lequel on retrouve pas mal des MCs avec qui le marseillais longiligne a posé ces derniers mois. Un album où se mélangent introspection, et moments d’egotrip très agressifs, comme le morceau “La Hagra” avec Sofiane et Niro. En même temps, avec un casting comme ça, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose. Un banger très efficace !

”Trapézistes” de Alkpote

C’est lui le roi de la trap, le Trapéziste Alkpote. En France en tout cas. Il l’affirme une fois de plus dans son dernier morceau en date, extrait de son album solo à venir, “Inferno”. C’est donc seul qu’on retrouve l’Empereur de la Crasserie face à la caméra, débitant ses jeux de mots potaches avec une science de la rime parfaitement maîtrisée, comme un troubadour des temps modernes. Le plus savoureux étant encore de voir le gratin de rap français défiler dans le clip du Grand Aigle, car ils savent bien ce qu’ils doivent au phénomène du 91.

”Cri” de la Fonky Family

DJ Pone continue à jouer le rôle du gardien du trésor, qui dévoile ses richesses sur Youtube petit à petit. Ses dernières pépites en date? La vidéo d’un live de la Fonky Family, et surtout, un moreau inédit du légendaire crew marseillais. Avec un Rat Luciano toujours aussi fort, qui nous lâche un “d’la pure piraterie, comme quand tu viens toucher dans nos chocolateries”. Toujours le sens de la formule. Un très joli morceau sur une prod spéciale et très osée pour l’époque !

”Timalerie” de Saïk et Gato Da Bato

Une connexion Haïti / Guadeloupe, voilà qui promettait d’être intéressant musicalement. Et quand c’est deux vrais OG comme Gato Da Bato et Saïk qui s’en chargent,forcément, ça prend une ampleur assez inattendue. Celle d’un banger au potentiel fou, même si la métropole demeure encore assez hermétique à ce genre de tueries. Peu de chances de trouver ça en radio, mais nous, on sait bien que cette alliance entre la mélodie des voix, le créole, la trap, et l’imagerie gangsta, ça donne forcément quelque chose d’incroyable.

”Epicerie Coréenne” de Big Budha Cheez

On continue avec nos sons de “diggers”, avec des petites pépites que vous avez peut-être loupées. L’album des Big Budha Cheez en renferme quelques unes, notamment “Épicerie Coréenne” (qui est aussi le nom du projet), un morceau qui a l’air très doux mais est en fait hyper vindicatif et assez engagé. Et que dire du clip, avec une succession de plans incroyables et des symboles forts. Bref gros travail de la part de la BBC ! On espère qu’ils seront moins bon mardi prochain contre le PSG…

”Fratello” de Swift Guad et Laylow

Depuis le temps qu’on parle du rap italien, et qu’on dit qu’il est temps de regarder ce qui se passe de l’autre côté des Alpes dans le rap game… Enfin, quelqu’un semble avoir reçu le message ! Et évidemment, c’est ce filou de Swift Guad qui se glisse dans le créneau, avec une aisance et une facilité assez incroyable. Car entre la trap de base et ce qu’il nous fait là, il y a un grand pas. Bien accompagné par Laylow, Swift nous lâche sa définition de ce qu’il considère comme un frère, autotuné comme jamais, mais avec beaucoup de maîtrise de la part de Blixx McLeod, à la prod pour le morceau. Big up aux trois artistes !

“On Joue avec le feu” de Juste Cause

Et un petit morceau plus traditionnel, pour éviter les crises cardiaques de puristes après l’écoute du morceau de Swift Guad. Dans la plus pure tradition du rap français indépendant, le groupe Juste Cause et ses 4 membres ont décidé de sortir de l’ombre avec un nouvel album à venir, “Mauvais Sens”, dont ils nous livrent le premier extrait. Le totu, sur une prod de Hugo TSR, dont on reconnaît facilement la patte. sur le morceau. AU programme, incertitude, urgence, et nécessité de rester vrai, des thèmes qui sont toujours autant d’actualité dans notre rap français de 2018.

Rémi
Rémi

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