Quand un milliardaire diplômé rembourse les dettes étudiantes de toute sa promotion. Le coût faramineux de la formation universitaire aux Etats-Unis ainsi que le nombre croissant de personnes dans l’incapacité de rembourser leurs dettes ont fait de la question des prêts étudiants une affaire nationale.
Les 396 étudiants de l’université Morehouse à Atlanta, en Géorgie (Etats-Unis), s’attendaient déjà à passer une bonne journée, dimanche 19 mai, pour leur cérémonie de remise des diplômes.
Il faisait chaud et lourd, note le Washington Post. Nombre des étudiants de cet établissement, crée en 1867, afin d’offrir une éducation supérieure aux Afro-Américains, s’apprêtent à commencer dans la vie, pleins d’espoir, mais croulant sous les dettes accumulées pour financer leurs études, ajoute le New York Times.
Puis Robert F. Smith, le premier intervenant de cette cérémonie, a commencé son discours. Cet homme d’affaires noir, qui a fondé Vista Equity Partners, un fonds d’investissement spécialisé dans le financement de start-up, et dont la fortune est estimée à plus de 5 milliards de dollars selon le magazine Forbes, c’est le premier Afro-Américains a avoir une tel fortune. Il est venu dire aux étudiants de la promotion 2019 qu’il allait effacer la totalité de leurs dettes estudiantines, soit une quarantaine de millions de dollars.
« Ma famille va créer une bourse pour effacer vos prêts étudiants », a dit M. Smith aux étudiants de cette université historiquement noire. Des vidéos de ses propos étaient partagées dimanche sur les réseaux sociaux. « Ceci est ma promotion », a ajouté l’homme d’affaires, qui se trouvait à la cérémonie pour recevoir un diplôme honorifique. « Je sais que ma promotion perpétuera » cette action et aidera à améliorer les vies d’autres Noirs américains, a-t-il lancé.
Le grand fardeau des prêts étudiants aux Etats-Unis
La dette étudiante est un large problème aux Etats-Unis. A l’heure actuelle, la dette cumulée
dépasse les mille milliards de dollars, selon l’agence Fitch. Un montant faramineux qui handicape bon nombre de jeunes américains. Le sujet est d’ailleurs l’un des thèmes phare de la campagne présidentielle de 2020 chez certains démocrates. Un étudiant dithyrambique a ainsi déclaré « Si j’étais capable de faire un salto arrière, je le ferais, a dit un étudiant. Je suis fou de joie. » Sa mère est une modeste conductrice de bus de ramassage scolaire à Harlem, à New York qui vient de voir l’ardoise de 90 000 dollars de son fils s’effacer.
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