YG illustre son morceau “FTP (Fuck The Police)”, au cœur des manifestations antiracistes [Clip]

Quel meilleur endroit que les manifestations contre les violences policières pour permettre à YG de tourner le clip de son dernier titre “FTP (Fuck The Police)” ?

YG est ce qu’on appelle un rappeur de terrain. Connu pour être profondément engagé dans la lutte contre le racisme et la cause noire-américaine, le rappeur californien YG n’a pas tardé à prendre position après le meurtre de George Floyd par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai dernier. C’est ainsi qu’il dévoila un nouveau titre, “FTP (Fuck The Police)“, dans la pure tradition de l’éternel classique de NWA.

D’abord audio, le titre a rapidement eu droit à ses images. puisque le rappeur de Compton a décidé de tourner son clip au beau milieu des manifestations antiracistes et contre les violences policières de Los Angeles. En soutien au mouvement Black Lives Matter, il a lui aussi organisé le 7 juin dernier, une marche pacifique d’environ 50 000 personnes. C’est au cœur de l’événement que son clip a entre autres pris racine.

Le clip s’ouvre sur une citation bien connue de Martin Luther King : “les émeutes sont le langage de ceux qui ne sont pas entendus”. Après quoi, les images filmées en noir et blanc montre plusieurs confrontations entre les manifestants et les forces de l’ordre. Comme toute bonne manif qui se respecte, on trouve également son lot de banderoles contestataires et antiracistes. On peut lire notamment sur plusieurs d’entre-elles, la devise “pas de justice, pas de paix”.

YG a également révélé qu’il aurait souhaité que Nipsey Hussle rappe sur le morceau “FTP (Fuck The Police). Malheureusement, le destin en a décidé autrement puisque le rappeur philanthrope nous a quittés il y a plus de deux ans maintenant. Cela dit, on peut voir à plusieurs reprises dans le clip, des gens brandir des portraits de Nip dans le cortège.

Un clip controversé

Si le clip est finalement de très bonne facture, certains fans ont vivement critiqué la démarche artistique de YG. En effet, pour eux, se servir du contexte actuelle pour se montrer et promouvoir sa musique apparaît quelque peu opportuniste. “Tourner un clip alors que les tueurs de Breonna Taylor sont toujours en liberté dans la rue, c’est vraiment dégoûtant.“, pouvait-on lire sur Twitter.

A ses détracteurs, YG a très vite répondu :

“Je ne remets pas en question le combat et votre plaidoyer donc je pense que vous ne devriez pas remettre en question le mien. Il va s’en dire que c’est moi et Black Lives Matter qui avons fait venir 50 000 personnes aujourd’hui pour protester pacifiquement et s’unir pour le changement”.

Le rappeur a ajouté: “Ils entendent “FTP” et ont pensé que j’allais brûler ma ville et décrédibiliser la cause. Nous sommes descendus dans la rue et nous avons fait les choses bien. Nous leur avons prouvé qu’ils se trompaient”.

“L’Histoire s’écrit aujourd’hui. Cela brise les stéréotypes sur nous et nos quartiers. Nous protestons tous du même côté ici. Au lieu de remettre en question l’activisme de chacun, nous devrions diriger cette énergie vers les flics et le gouvernement, afin d’aider à créer le changement. Restez concentré et arrêtez de juger sur les réseaux sociaux sans connaître les faits. En faisant ça, vous nuisez à une cause que nous partageons tous. Nous avons un véritable ennemi, il n’est pas question de nous diviser !”

Le clip prend évidemment bien soin d’illustrer la violence et les brutalités policières qu’ont subi les afro-américains lors des manifestations. Les images montrent aussi plusieurs voitures de police mises à feu en signe de protestation. Le rappeur, comme tous les membres de Black Lives Matter et les défenseurs de la cause noire-américaine, espèrent que ce clip fera avancer les choses à son échelle, pour un monde plus juste.

Jérémie Leger
Jérémie Leger

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