La Haine et Les Misérables prendront place au Palais de Tokyo du 29 août au 7 septembre prochaine. Pour une exposition nommée jusqu’ici tout va bien.
Les films autour de la banlieue auront leurs place pour eux pour la rentrée. C’est le palais de Tokyo qui accueillera une exposition autour des deux films du 29 août au 7 septembre. Intitulée Jusqu’ici Tout va bien, elle fait bien sûr allusion à la célèbre scène de La Haine. Un beau clin d’œil pour ce film qui a été réédité en HD pour ses 25 ans. Avec Matthieu Kassovitz, Ladj Ly et JR comme commissaires de cette exposition interactive, elle proposera de nombreux ateliers et workshops.
Jusqu’ici tout va bien aura surtout pour but de montrer les problèmes de la banlieue via les deux films. Hugo Vitrani l’a annoncé comme tel au magazine Tsugi : “L’idée, c’est qu’ils répondent à la question : qu’est-ce qui leur fout la haine aujourd’hui ? Le but n’est pas qu’ils illustrent les films, mais qu’ils partent des constats et des sujets qui y sont évoqués pour créer des œuvres. Et ce toujours dans la méthode qui leur est enseignée à l’école Kourtrajmé : l’urgence et la débrouillardise. On va créer une exposition très vivante qu’on pourra modifier jusqu’à la dernière minute pour créer la surprise.”
Selon l’évolution de la situation sanitaire, il pourrait y avoir des concerts pourrait avoir lieu durant toute la semaine d’exposition.
Deux films classiques
Sorti en 1995, La Haine a été l’un des premiers films à parler de la banlieue. Avec deux millions d’entrées, il gagnera le césar du meilleur film l’année suivante. Le long-métrage a également permis de lancer la carrière de réalisateur Matthieu Kassovitz mais également celle d’acteur de Vincent Cassel. Il resta pendant de nombreuses années le seul film parlant de la banlieue ayant connu le succès.
Son successeur n’est ni plus ni moins que Les Misérables et il n’est sorti qu’en 2019. Contrairement à son prédécesseur qui a pour personnages principaux sont des jeunes de banlieue, le film évoque ce thème sous l’œil de policiers. C’est le premier long-métrage du réalisateur Ladj Ly, qui s’était déjà illustré dans le milieu du court-métrage.
Si le rap est vu comme le principal moyen d’expression des banlieues, le cinéma lui emboîte le pas. La Haine et Les Misérables auront leur exposition afin au grand public de leur thématique commune.