STREET ART
Situé au coeur de la capitale, dans le quatrième arrondissement, le Marais est un passage obligé pour n’importe quel touriste venu pour visité Paris. Véritable emblème d’un art de vivre à la française, mêlant parfaitement l’ancien avec le moderne, il est facilement désigné comme étant un quartier « bobo chic ». Les petits commerces de proximités jouxtent les plus grandes enseignes de prêt-à-porter. Ici, on a l’impression que la vie y est paisible malgré le flot de touristes quotidien qui vient s’y promener, ou plutôt s’y perdre car c’est encore l’une des meilleurs façon de découvrir le Marais.
Riche des cultures qui s’y côtoient et vivent ensemble dans une parfaite harmonie, le quartier est le porte drapeau d’un Paris tolérant. Ici les communautés juive et homosexuelle y sont très présentes, et ont su y apporter la diversité culturelle qu’on lui connait.
Pas étonnant donc que le Marais soit une source d’inspiration pour de nombreux street-artistes. Grandes ou petites, collées ou graffées, colorées ou monochromes, permanentes ou éphémères, les oeuvres urbaines y sont nombreuses et il y en a pour tous les goûts !
On ne peut commencer notre ballade street-art sans parler de la Place Igor Stravinsky, de sa fontaine et de l’immense oeuvre de Jef Aérosol. Située juste à côté du Centre Pompidou, cette petite place est bien connue des parisiens. Les petits bars sympas qui la jonchent participent évidemment à sa notoriété, mais pourtant quand on y arrive c’est autre chose qui nous saute aux yeux. Tout d’abord, une magnifique fontaine agrémentée de statues toutes les plus colorées les unes que les autres. Il s’agit d’une œuvre conjointe de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, commandée par la ville elle-même. Puis au-dessus d’elle trône le visage d’un homme qui a le doigt posé sur sa bouche, comme s’il nous demandait de garder ce lieux secret.
N’en déplaise à l’auteur, c’est raté ! Jef Aérosol réalise ici son plus grand pochoir avec une superficie de 350 m2. Son oeuvre nommée « Chuuuttt !!! » fait partie des oeuvres les plus significatives du paysage parisien en terme de street-art. Réalisée en 2011, elle repousse la définition même de l’art urbain en devenant, un peu plus chaque jour, permanente. Néanmoins de nombreux autres artistes ont agrémentés cette oeuvres de toutes sortes de graffs.
Un autre artiste très connu a investit l’un des lieux les plus populaire du Marais : le BHV. Rue de la Verrerie, nous retrouvons la partie homme du célèbre magasin et lorsque le rideau se ferme c’est une jolie surprise qui nous fait face. Le célèbre street-artiste Mr Chat a orné la devanture de son petit animal fétiche avec les toits parisiens comme unique paysage de décor.
Au court de votre ballade dans ce quartier vous serrez surement amené à rencontrer de gros oiseaux multicolores. Ils sont l’oeuvre du crew Birdy Kids. Souvent en l’air, les collages de la team ont laissé des plumes aux quatre coins de la capitale et bien évidemment dans le Marais. Imposants, colorés et amusants, ces oiseaux ont le don d’attirer l’attention !
Comme à Montmartre, on retrouve dans le Marais aussi les masques de Gregos. Moins présent que dans le 18ème arrondissement dont il est originaire, le street-artiste a tout de même laissé sa trace sur quelques murs du quartier chic du centre de la capitale.
Sobr est bien connu dans Paris pour ces collages monochromes revendicalistes. En cette année 2015, l’artiste a mis à l’honneur la fête. Son projet « It’s Time to Dance » a fleuri sur les murs de la capitale n’épargnant pas ceux du Marais où la fête fait parti du quotidien. A ces collages, l’homme rajoute des confettis qui donnent a son message d’autant plus d’impact et aux murs, parfois un peu gris, un second souffle.
Des références détournées en pieuvres, voilà l’originalité de GZUP. Avec un pseudo inspiré de la chanson « GZ UP, HOES DOWN » de Snoop Doggy Dogg, l’artiste ne pouvait être qu’original. De Minnie à South Park en passant par Spider Man, le street-artiste s’attaque à des mythes de l’enfance, mais le résultat est à la hauteur !
Pour continuer dans le thème de l’enfance, on découvre les oeuvre de Big Ben. Inspiré par Bansky et Blek, l’artiste se joue des formes, des personnages et des tranches de vie de chacun. Ainsi avec des personnages de notre enfance, il nous livre une véritable analyse sur notre société actuelle.
Je souhaitais finir par une oeuvre clés dans le quartier du Marais. Si désormais, elle n’est plus visible, car elle été remplacée par une autre (la dure loi de la jungle dans le domaine de l’art urbain), c’est un portrait incroyable qui a été réalisé par Hopare. A l’occasion de la 19ème édition d’Urban Safari en septembre 2014, un programme de Radio Marais, l’artiste en a profité pour laisser son empreinte dans la rue de la radio. On vous laisse admirer!
Retrouve nos balades street art sur Hip Hop Corner.