L’association Movement 4 Black Lives a partagé une lettre ouverte signée par de nombreux rappeurs. Celle-ci demande plus de fonds pour les communautés noires.
Les protestations font rage aux Etats-Unis à la suite du décès de George Floyd. Cet afro-américain de 46 ans a été tué par un policier blanc le 25 mai dernier à Minneapolis. Entre ceux qui manifestent dans la rue, les artistes qui réagissent en masse et les associations de défense des afro-américains qui montent au créneau, la résistance s’organise.
Dans cette optique, Movement 4 Black Lives, un collectif massif composé d’une centaine d’organisations de défense des droits des afro-américains, a publié une lettre ouverte afin de faire changer les choses et préparer “le monde d’après. La lettre a reçu la signature de nombreuses personnalités du hip-hop comme The Weeknd, Common ou encore John Legend.
La lettre commence par énumérer les victimes de crime de haine aux Etats-Unis durant derniers mois, preuve que le phénomène est loin d’être exceptionnel, et dure depuis bien trop longtemps. Au niveau des revendications, les signataires demandent entre autres la baisse du budget des forces de l’ordre afin que celui-ci soit transféré aux minorités.
Les Noirs meurent de terreur policière et de Covid-19. Il est temps de redistribuer les financements de la police MAINTENANT
La police et l’armée étant l’une des principales dépenses des collectivités aux Etats-Unis, Patrisse Cullors, co-fondatrice de l’association Black Lives Matter précise : “On ne demande pas de retirer de l’argent à la police. Mais plutôt de repousser l’augmentation de leur budget pour allouer de l’argent à d’autres communautés”.
Parmi les secteurs dans lesquels pourraient être investi l’argent, il y a notamment et selon elle, le logement ou la santé des personnes défavorisées. “Les possibilités sont infinies”. La lettre aborde également d’autres problématiques, la communauté noire étant la plus touchée par la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis. Le pays en est même le leader mondial en terme de décès avec plus de 100 000 personnes mortes.
De nombreux rappeurs et personnalités se sont exprimés contre le racisme ces derniers jours. Mais la lettre ouverte revêt d’une pensée plus profonde. Car si 1965 est l’année de fin de la ségrégation raciale, les séquelles de cette dernière perdurent encore aujourd’hui. Au grand dam de la liberté, valeur pourtant fondatrice et si chère aux Etats-Unis.