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Préparez vous à passer l’hiver avec Taciturne de Dinos [Stream]

Un an après la sortie de son premier album solo, Dinos fait souffler un vent hivernal avec son nouveau projet, Taciturne.

Contrairement à SCH qui a sorti Rooftop quasiment par surprise, Dinos avait prévu son coup depuis longtemps. En effet, le rappeur de La Courneuve a appris de ses erreurs, en prévenant son public que le temps d’attente, serait moins long que pour son premier album. Et, il a tenu parole, car son second essai, Taciturne est enfin disponible.

Pour promouvoir cet album, Dinos et son équipe ont fait preuve d’innovation marketing. En effet, avec son label SPKTAQLR, ils ont opté pour plusieurs covers différentes avec des packs spéciaux pour chacune d’elle. Le rappeur a également dévoilé tracklist au compte-goutte, sur les réseaux sociaux. Dans cette démarche, on a pu découvrir le très beau clip de « Oskur » sorti cette semaine.

Taciturne, un album dense

Taciturne a beau être un album plus court que le précédent (quinze pistes), il n’en demeure pas moins dense et mieux construit. Le disque s’ouvre sur un sample d’un couplet de Booba issu du titre “Banlieue”, extrait de l’album de 113, Dans l’urgence. D’ailleurs, tout au long de l’album, Dinos multiplie les références au rap des années 2000 et à ses “modèles” comme dans par exemple “Mack Le Bizz“, dans lequel il rend hommage au rappeur Nubi.

Sur cet opus, on retrouve également trois featuring surprenants. Il y a d’abord la chanteuse Marie Plassard sur “No Love”, Dosseh sur le morceau éponyme de l’album, et enfin, le légendaire saxophoniste Manu Dibango. “Les garçons ne pleurent pas” est réellement la belle surprise de cet album. Dinos a même déclaré que celle-ci était sa chanson préférée de toute sa discographie. Côté producteurs, on retrouve sur Taciturne Twenty9, Wav Maker, BBP, Heezy Lee ou encore Seezy.

Ce qui frappe à l’écoute, c’est que Dinos se livre encore un peu plus par rapport à Imany. Avec aisance, il explore à travers les textures sonores, le prolongement de ses émotions. Il se libère plus et chante davantage que sur l’album précédent. Une chose est sure, Taciturne nécessitera plusieurs écoutes avant d’être totalement assimilé. La prise de risque prise par le rappeur est néanmoins à saluer, car sur le papier, faire au moins aussi bien que son premier essai n’a rien d’une chose aisée.