Stormzy lors de son concert au trianon

Stormzy : le Trianon tremble encore depuis son passage

Samedi 29 février, Stormzy a littéralement enflammé le Trianon dans le cadre de son Heavy Is The Head World Tour. Retour sur cette soirée qui a frôlé la perfection.

Samedi 29 février, au 80 boulevard Rochechouart dans le 18ème arrondissement de Paris, une certaine tension plane dans l’air. Pour cause, le concert de Stormzy, véritable tête d’affiche de la scène rap UK, qui n’avait plus joué en France depuis 2017. À l’entrée du Trianon, une file d’attente de plusieurs dizaines de mètres s’étale. Certains fument, d’autres boivent, tandis que le reste des personnes présentes tuent le temps en discutant. À 19h, les premières personnes commencent à rentrer. Pour ce concert qui affichait complet depuis plusieurs semaines déjà, il y avait des personnes venant de tous les horizons, rappeur compris. En effet, les frères Bigflo et Oli ainsi que 7 Jaws ont fait le déplacement pour cet événement.

Une ouverture parfaite

Stormzy devait débarquer sur scène à 20h30. Le planning a été respecté. Vêtu d’un t-shirt “Heavy Is The Head World Tour”, le rappeur a surgi sur scène pour ouvrir le bal avec “Big Micheal” qui est l’intro de son dernier album Heavy is the Head. A partir de là, le ton est donné. C’est avec la même énergie débordante qu’il a enchaîné sur “Audacity” avant d’avoir une première vraie interaction avec son public. Juste avant de se lancer pour “CIGARETTES AND CUSH”, Stormzy a déclaré dans la plus grande des sérénités : “Est-ce qu’il y a des fumeurs de weed ce soir ? … Si vous voulez fumer, faites-vous plaisir et si quelqu’un vous dit quoi que ce soit, dites lui que vous êtes avec Stormzy”, ce qui lui a évidemment, valu les rires du public. Suite à ça, ce qui devait arriver arriva. Un joint balancé par une certaine Hadjar a atterri aux pieds de l’artiste qui de son côté, lui dédia le morceau.

Une programmation millimétré

En à peine une vingtaine de minutes, Stormzy avait déjà le public dans sa poche. Il faut dire aussi que sa gimmick “Energy Crew” a beaucoup joué là-dedans. Après deux-trois morceaux assez posés, les choses sérieuses ont repris crescendo avec “First Thing First”, l’intro de Gang Signs & Prayer. Malgré un planning chargé, le rappeur du sud de Londres a quand même pris le temps d’adresser quelques mots “doux” à Wileyavec qui il est actuellement en embrouille – grâce à “DISAPPOINTED” avant de le “frapper et de l’enterrer” selon ses dires.

Mais comme dit plus haut, les choses sérieuses ne faisaient que commencer. Il se trouve que le public a réclamé “Shut Up” à plusieurs reprises, et à chaque fois, le rappeur a répondu de la même manière avec un sourire narquois : “Ça arrive, soyez patient”. En attendant ce morceau tant attendu, c’est “Take me Back to London” qui a été interprété. Un petit changement d’ambiance qui a très bien été accueilli.

L’heure du turn up

Aux environs de 21h30, le moment tant attendu était enfin arrivé et le public n’a pas manqué de réagir lorsque les premières de notes de flûte ont commencé à résonner dans une salle du Trianon qui ne cessait de trembler. “Shut up” était lancé, et le public quant à lui, s’est littéralement transformé en backeur pour Stormzy, notamment lors du célèbre : Yeah, I’m the best, I’m so cocky, I’ve got a mob like A$AP Rocky.

Ce dernier quart d’heure était un peu comme le sprint final d’une course. Il n’y avait plus aucune utilité à s’économiser. C’est ainsi que le rappeur a enchaîné avec “Big for your boots” où le dernier pogo de la soirée a pris place.

Pour clôturer le show, c’est “Vossi Bop”, le premier single de “Heavy is the Head” qui a été joué. S’il y a bien une chose à laquelle Stormzy ne s’attendait pas, c’est bel et bien à la réaction du public pour : “I could never die, I’m Chuck Norris. Fuck the government and fuck Boris” . La surprise a d’ailleurs été si grande, que le rappeur s’est vu obligé de lâcher un “pull up” pour recommencer le morceau.

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Le seul hic de cette soirée dantesque fut malheureusement la lumière. En effet, beaucoup de personnes ont regretté le jeu de lumière qui semblait parfois ne pas coller à l’ambiance du moment, et qui avait tendance a éblouir les spectateurs. Néanmoins, dans une salle du Trianon qui fait toujours aussi bien son travail, Stormzy a complètement assuré son show, du début, jusqu’à la fin.