A raison qu’il représente “un véritable danger pour la société et les personnes mineures”.
L’étau se ressert pour R-Kelly. Arrêté la semaine dernière en possession d’image pédopornographiques, le chanteur attendait alors d’être jugé une nouvelle fois. Non pas seulement pour cette affront, mais bien dans des affaires étalées sur plus de deux décennies, et qui impliquent des agressions sexuelles sur mineures avec circonstances aggravantes. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 13 chefs d’accusation qui pèsent sur lui. Tous ces scandales monumentaux sont d’ailleurs exposés dans le documentaire controversé Surviving R. Kelly.
Une nouvelle audience
C’est ainsi qu’hier (mardi 16 juillet) se déroulait à Chicago, la première audience du chanteur depuis sa dernière arrestation. Lorsque la cour lui demande s’il a bel et bien recruté des filles mineures et des femmes dans le but d’avoir des relations sexuelles illégales avec lui, R-Kelly, au travers son avocat, a plaidé non coupable.
En effet, selon AP News, Robert Kelly a seulement dit “oui monsieur” lorsque le juge Harry Leinenweber lui a demandé s’il comprenait les accusations dont il faisait l’objet. C’est donc son avocat qui s’est exprimé à sa place. Chose étonnante par ailleurs, certaines des victimes reconnues de la star du R&B étaient présentes à l’audience pour le soutenir.
Du côté de ses détracteurs, certains parents et avocats de victimes affirment que leur bourreau obstrue la justice en détruisant des preuves, en soudoyant et menaçant des témoins. Une ancienne victime a carrément évoqué l’existence d’un « pacte suicidaire », signé entre R-Kelly et ses esclaves sexuelles.
« Il y a un pacte suicidaire, je ne vais pas rester à rien faire et laisser ces filles mettre un terme à leur vie pour R Kelly. J’étais l’une de ces filles qui était prête à me tuer pour lui. Les gens qui disent qu’elles sont adultes et qu’on doit les laisser tranquilles, occupez-vous de vos affaires. C’est beaucoup plus grave et sérieux que ce que le public sait. On n’abandonne pas. POINT FINAL. »
L’avocat de Kelly a déclaré que son client était “au courant des enquêtes et que tout ce dont il était accusé n’était pas une surprise”. Il a également ajouté que la star du R&B “attendrait avec impatience son procès, que la vérité soit révélée.” Il parle aussi d’une agression sans précédent visant à nuire à l’intérêt personnel de l’artiste.
Dans l’autre camp, l’avocat Michael Avenatti, qui représente trois des victimes présumées, a déclaré lundi 15 juillet dans une conférence de presse, que Kelly avait versé 2 millions de dollars pour faire taire un témoin lors d’un précédent procès. Il a également accusé le chanteur d’avoir payé au moins un associé à hauteur de 100 000 $, pour qu’il recherche des vidéos l’incriminant. A noter qu’une grande partie de ce qu’il a dit avait déjà été exposée en termes plus généraux dans les actes d’accusation.
Malgré l’addition d’éléments de plus en plus accablants, R-Kelly continue de nier en bloc tout ce qui lui est reproché. S’il n’est pas encore fixé sur son sort, il s’est vu refuser une remise en liberté sous caution, sous prétexte qu’il représentait “un danger extrême pour la société et les filles mineures“. Il devra donc rester en détention au moins jusqu’au 4 septembre, date de la prochaine audience. Pour rappel, inculpé en février dernier, il avait été libéré après avoir payé sa caution de 100.000 dollars.