Les rappeurs ont toujours entretenus une relation particulière avec la weed. Avec la vague de légalisation qui se répand en ce moment dans de nombreux pays, certains n’hésitent pas à se lancer dans ce business florissant.
Les rappeurs américains et français clament leur passion pour la weed depuis qu’il existe des rappeurs américains et français. Si certains morceaux ont tenté d’aborder le sujet de manière plus critique et nuancé (par exemple Nuage de fumée d’Ideal J), on est quand même globalement sur de la bonne grosse apologie bien décomplexée. Que ce soit Cypress Hill, Snoop Dogg, Method Man, Redman, Wiz Khalifa, Curren$y et Gucci Mane aux Sates, ou Aelpeacha, Doc Gyneco, la Fonky Family, NTM, Taipan ou A2H chez nous, on compte un nombre incalculable d’hymne à la consommation de drogue douce, avec au moins autant d’ambiances différentes que de styles de défonces différents.
Les rappeurs et le commerce de weed aux States
Avec le phénomène de légalisation de masse observable dans plusieurs pays depuis quelques années, on est donc peu ou pas surpris de voir de nombreux rappeurs tenter leur chance dans le business de la weed légale. Ils y partent avec l’avantage de leur nom sur la concurrence, et pour certain également celui d’avoir déjà pratiqué la discipline par le passé dans un autre style.
Parmi eux, Wiz Khalifa a (qui l’eut cru) créé en 2017 sa propre variété, une indica baptisée Khalifa Kush, vendue à l’occasion du célèbre 4/20 (20 avril) dans un magasin à Denver. Il s’est également au cours de l’année 2019 associé à Supreme Cannabis pour vendre des huiles dérivées de sa variété aux Etats-Unis et au Canada.
Snoop avait lui aussi, dès 2015 et toujours dans le Colorado, lancé sa propre marque LBS (Leafs By Snoop). Cela signifie qu’il a donc investi l’argent de la weed dans le rap, attendu la légalisation du produit, puis investi l’argent du rap dans la weed, ce qui en fait à coup sur un des entrepreneurs les plus visionnaire de ces 30 dernières années.
Cette année c’est Jay-Z, toujours à l’affût d’un business juteux, qui accédait au poste de directeur stratégique de la société californienne de cannabis Caliva. Parmis les autres rappeurs américains ayant entrepris dans le commerce de weed légal, on peut également citer Post Malone, A$AP Rocky, 2 Chainz ou encore le regretté Nipsey Hussle.
L’alternative du CBD en France
Les rappeurs français sont quand à eux plus timide sur le sujet, pour des raisons évidentes liées au statut juridique de la weed dans nos contrées. Kalash a néanmoins lancé en décembre 2018 sa propre marque Kalash OG, disponible à la vente au Luxembourg et en Hollande à défaut de l’être chez nous. On a néanmoins pu apercevoir l’empereur Alkpote, rusé comme un renard de l’est, contourné le problème avec habileté sur son compte Instagram, puisqu’il lui arrive régulièrement de faire la promotion de marques de CBD dans ses stories, ainsi que de produits dérivés tels que les huiles de CBD. Alk, porte-parole de la substance par excellence, et sans conteste l’un des rappeurs français a avoir le plus célébré la weed dans sa discographie, semble avoir à nouveau trouver un moyen de joindre l’utile à l’agréable.
Reste à savoir si le reste du rap français s’inspirera de son business alternatif comme il s’est inspiré de ses schémas de rimes.