Les Raptors pensent à boycotter le game 1 face aux Celtics

Une nouvelle bavure policière secoue l’actualité aux Etats-Unis. Et Les Raptors pensent à faire un geste fort en boycottant leur prochaine rencontre.

Le 23 août dernier, Jacob Blake, afro-américain de 27 ans, se fait tirer 7 fois dans le dos par un policier à Kenosha. Ce tragique événement s’ajoute à la longue liste de bavures policières envers les afro-américains (Bretonna Taylor, Rayshard Brooks, George Floyd,..). En réaction à la mort du dernier nommé, les joueurs NBA ont décidé de mettre des messages à la place de leurs noms sur leurs maillots. Et suite à l’affaire Jacob Blake, les Toronto Raptors pensent à boycotter le premier match de la série contre les Celtics.

Un geste fort venant de la seule équipe canadienne de la ligue. Si rien n’est encore officiel, l’idée trotte dans la tête de plusieurs joueurs des Raptors. « Nous en avons parlé, a expliqué Norman Powell. On répète ”Black Lives Matter” et on a ces discussions en point de presse. Mais ça ne fonctionne pas. S’agenouiller pendant l’hymne national, ça ne fonctionne pas. ». Preuve d’un ras-le-bol général et de violences policières datant de trop longtemps.

La NBA, vecteur de tolérance

Sur les réseaux sociaux, de nombreux joueurs NBA se sont offusqués de l’affaire Jacob Blake. Depuis de nombreuses années, la ligue de basket s’engage contre le racisme et tout autre type de discriminations. Le principal exemple a été en 2014, quand le propriétaire des Clippers Donald Sterling a été contraint de vendre l’équipe après des propos racistes. Dans un autre registre, un all star game avait été retiré a Charlotte en 2017 après l’adoption d’une loi jugée Transphobe.

Contrairement à la NFL, plus conservatrice, la NBA donne plus de liberté à ses joueurs. On y a vu par exemple beaucoup de basketteurs manifester pour la cause du Black Lives Matter. Ce slogan est par ailleurs sur le parquet à chaque match depuis la reprise dans la bulle. Et pendant que l’hymne américain est joué, les joueurs peuvent mettre le genou à terre sans être sanctionnés. Ce qui n’est le cas dans le football américain, notamment avec l’affaire Colin Kaepernick. L’ancien quaterback des 49ers avait fait en premier ce geste, pour aussi lutter contre les bavures policières.

Si les Raptors décident de boycotter leur prochaine rencontre, ce sera un geste fort et inédit. Et il est fort à parier que d’autres équipes suivront.