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50 Cent, J. Cole et bien d’autres signent une lettre appelant à ne plus utiliser les paroles de rap comme preuves criminelles

Gunna, Young Thug et YSL s’apprête à vivre un procès dans lequel leurs paroles de chansons seront des pièces à conviction. En attendant cela, le monde du hip-hop réagit avec des icônes bien décidées.

Les artistes tentent une aventure osée aux États-Unis d’Amérique. Plus d’une centaine ont signé une lettre qui s’adresse au système judiciaire. Publié ce mardi 1er novembre 2022, ledit document appelle à interdire de se servir de parole de chanson au cours des procès criminels.

Les signataires de la lettre

La lettre rédigée par WMG a reçu l’assentiment de bon nombre d’artistes. Vous avez par exemple Jonh Legend, Camila Cabello, Christina Aguilera, jack Harlow, 50 Cent, Lil Baby ou encore J. Cole. Il sera difficile de citer tous les signataires, mais il y avait aussi DJ Khaled, Drake, Future et bien d’autres.

En dehors des artistes, certaines entités de l’industrie musicale ont aussi accompagné l’initiative. Il s’agit de TikTok, Sony Music Group, SiriusXM, Spotify et d’autres.

Le contenu de la lettre

C’est le New York Time qui a publié la lettre. L’adresse commence par le constat de l’acharnement dont sont victimes les rappeurs. « Dans les salles d’audience à travers l’Amérique, la tendance des procureurs à utiliser l’expression créative des artistes contre eux se produit avec une fréquence troublante ». Le collectif a tenu à aussi expliquer que l’artiste est dans un rôle donné. « Quel que soit le médium – musique, arts visuels, écriture, télévision, cinéma – les fans comprennent implicitement que l’expression créative est enracinée dans ce que les artistes voient et entendent. C’est le reflet de l’époque dans laquelle nous vivons. L’œuvre finale est le produit de la vision et de l’imagination de l’artiste. »

La lettre n’a pas manqué de défendre le rappeur. « Les rappeurs sont des conteurs, créant des mondes entiers peuplés de personnages complexes qui peuvent jouer à la fois le héros et le méchant. Mais plus que toute autre forme d’art, les paroles de rap sont essentiellement utilisées comme confessions dans le but de criminaliser la créativité et l’art noirs. »