Kalash Criminel, de son vrai nom Amira Kizia-Mina, est né le 14 février 1995 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC). Aujourd’hui, il est l’un des rappeurs les plus influents de la scène rap française. Mais son parcours est loin d’être ordinaire. Comment ce jeune homme, ayant fui la guerre, a-t-il réussi à conquérir le cœur du public français ?
De Kinshasa à Sevran : un exil inoubliable
En 1996, fuyant la violence et les troubles politiques de la première guerre du Congo, Kalash Criminel arrive en France avec sa famille. Ils s’installent à Sevran, en Seine-Saint-Denis. C’est dans cette banlieue que Kalash découvre le rap, influencé par les artistes locaux et internationaux. Très tôt, il commence à écrire ses propres textes, transformant ses expériences douloureuses en musique.
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La Cagoule : symbole d’une identité cachée
Kalash Criminel souffre d’albinisme, une condition qui le rend très visible. Pour protéger son identité et se démarquer, il décide de porter une cagoule. Cette apparence devient rapidement sa marque de fabrique, symbolisant à la fois le mystère et la menace. La cagoule noire de Kalash Criminel est désormais un élément incontournable de son image.
Le Freestyle : un tremplin vers la célébrité
En 2015, ses freestyles sur les réseaux sociaux attirent l’attention. Son style unique et sa puissance verbale séduisent les internautes. Kaaris, une autre grande figure du rap français, le remarque et collabore avec lui sur le titre « Arrêt du cœur ». Ce morceau, sorti en 2016, marque un tournant dans sa carrière.
“R.A.S” : Le premier album
En novembre 2016, Kalash Criminel sort son premier projet, « R.A.S ». Cet album brut et sincère aborde des thèmes variés tels que la violence, les inégalités sociales et son identité d’albinos. Des titres comme « Sale Sonorité », « Euphorie » et « Enterrez-les » deviennent rapidement populaires, consolidant sa place dans le rap français.
Un artiste engagé : la voix des sans-voix
Kalash Criminel n’est pas seulement un rappeur de rue. C’est aussi un artiste profondément engagé. Dans ses textes, il dénonce les injustices sociales et les violences politiques, tant en France qu’à l’étranger. Son titre « Couper le Cake » critique les dérives du capitalisme et appelle à une prise de conscience collective.
La solidarité internationale : un thème récurrent
Dans « Ce genre de mec », Kalash Criminel parle de la solidarité internationale et de la nécessité de s’unir au-delà des frontières. Utilisant son propre parcours de réfugié, il illustre la réalité de millions de personnes à travers le monde. Il se sert de sa notoriété pour attirer l’attention sur des causes souvent ignorées, notamment la situation en RDC et l’exploitation des ressources naturelles.
“La Fosse aux Lions” et “Bon Courage” : la confirmation d’un talent
En 2018, Kalash Criminel sort son deuxième album, « La Fosse aux Lions ». Cet album, plus abouti, explore de nouvelles sonorités tout en restant fidèle à son style percutant. Les collaborations avec des artistes tels que Soolking et Damso renforcent son statut. Son dernier album, « Bon Courage », sorti récemment, continue de cartonner et confirme la ligne artistique et politique de Kalash Criminel.
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