Chuck D : “La rupture de Public Enemy avec Flavor Flav était une mise en scène”

Grosse blague. Chuck D a déclaré dans le plus grand des calmes que le clash politique entre Public Enemy et Flavor Flav était une mise en scène.

Vous vous souvenez lorsque NTM annonçait que la séparation du groupe était un coup de com ? Aujourd’hui, c’est Public Enemy, mythique groupe de rap US, qui nous fait le coup. Il y a quelques semaines, on apprenait que la formation hip-hop se séparait de Flavor Flav à cause d’un différend politique. Retournement de situation aujourd’hui puisque Chuck D a déclaré que tout ceci n’était qu’une mise en scène.

C’est lors du podcast de Talib Kweli, People’s Party, qu’il a lâché l’info. Il a déclaré qu’ils avaient concocté ce stratagème pour dénoncer les drames dans le hip-hop, comme les morts de Pop Smoke et Nipsey Hussle. Il s’explique :

“Voir Pop Smoke mourir comme ça m’a rappelé l’assassinat de Nipsey Hussle l’an dernier. Faut-il forcément que ça se passe comme ça ? Les rappeurs doivent-ils être tués pour se faire remarquer dans le hip-hop ? Pour faire le buzz, il y a d’autres solutions pour éviter les drames”.

Histoire de faire du bruit autour de la sortie du nouveau morceau d’Enemy Radio, “Food As A Machine Gun”, les gars de Public Enemy ont façonné un scénario pour attirer l’attention du public. Pour rappel, Flav avait prétendu ne pas supporter que son groupe s’engage dans la campagne électorale de Bernie Sanders.

“Flav ne connaît pas la différence entre Bernie Sanders, Barry Sanders ou le colonel Sanders. Il n’en a rien à foutre”, a plaisanté Chuck D. Il a expliqué ensuite comment ils ont élaboré le plan. “Je ne dis pas que c’est un canular. Je dis juste que l’intention initiale était d’attirer votre attention et de ne pas réagir ensuite. L’idée, c’était vraiment de se faire remarquer pour faire parler du son. Flav ne peut pas être viré de toute façon, c’est un partenaire”.

Sans remettre en cause l’héritage et l’immensité du groupe, on ne peut que constater l’aspect douteux de la démarche communicative de Public Enemy. Le fait que ces déclarations surviennent un 1er avril rend la “blague” encore moins drôle, voire de mauvais goût.

Même si on aurait préféré que Flavor Flav et PE refassent du bruit en musique, force est d’admettre que le groupe n’aurait pas forcément eu le même impact médiatique sur les gens. Le bad buzz est-il une fin en soit ? On vous laisse méditer là-dessus.

Jérémie Leger
Jérémie Leger

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