Au fil de ses années d’évolution, The Weeknd s’est hissé parmi les stars du R&B contemporain, devenant ainsi l’un des meilleurs artistes de sa génération.
Tout commence en 2011. La sphère médiatique s’affole autour d’un nouveau projet. Nous sommes en mars et Abel Tesfaye vient de dévoiler House Of Balloons, sa première mixtape. Il propose un R&B aussi puissant qu’aérien et se voit propulsé jusqu’aux devants de la scène. Si sa mélancolie et ses paroles crues ne plaisent pas à tout le monde ; une fois les mélodies en tête, ses auditeurs accrochent et en redemandent.
Bercé par les hits de Michael Jackson, Prince ou encore Whitney Houston, il aspire à marquer son époque de la même empreinte que ses glorieux prédécesseurs. Fils d’immigrés éthiopiens, l’artiste originaire de Toronto se lance dans la musique après plusieurs années passées entre précarité et consommation de drogues.
La création d’une légende
Mis en lumière par Drake qui lui offre une visibilité bien plus large, Abel travaille dans l’ombre de son album Take Care ; en confirmant par la même occasion un don inné pour la composition musicale. À la sortie de son premier album Kiss Land, The Weeknd semble déjà être un artiste accompli. Pionnier d’un nouveau genre de R&B aux côtés de Frank Ocean, le Canadien ne veut pas se reposer sur ses acquis et compte bien devenir “la plus grande popstars de la planète”.
Le hit “Love Me Harder” en featuring avec la star montante Ariana Grande inscrit The Weeknd dans les cœurs du grand public, sans trop édulcorer son style. S’en suit “Earned It”, certifié quadruple disque de platine. Puis une nouvelle collaboration avec Max Martin pour le titre “Can’t Feel My Face”, avec son clip visionné plus de 60 millions de fois en moins de trois mois.
Son album Beauty Behind The Madness le propulse au sommet des charts, qu’il n’a plus vraiment quitté depuis. The Weeknd est un nom connu de tous, mais c’est avant tout un style. Une élégance certaine, brassée de ténèbres et de mélancolie. Un cocktail raffiné à déguster sans modération.
Mais ce qui fait la force d’Abel, ce n’est pas qu’une recette musicale savamment composée et une fanbase dévouée. C’est aussi sa capacité à unir les styles et les auditoires qui font de lui l’un des meilleurs artistes de sa génération.
De retour sur le throne
Après Starboy en 2016 et l’E.P My Dear Melancholy en 2018, le retour de The Weeknd se faisait attendre. Mais Abel est un joaillier de la musique. Travaillant sans relâche pour offrir le meilleur de lui-même à chaque performance, il a pris son temps.
Il aura fallu deux longues années d’attente pour qu’After Hours voie le jour. Quatorze titres et aucun featuring. Le roi est de retour et il compte bien inscrire une nouvelle victoire à son palmarès, et en solo cette fois. Avec ce nouveau disque, il propose un projet intimiste et personnel, qui plonge l’auditeur au plus profond de sa mélancolie.
[Update 23.03.2020]
Seulement quelques heures après la sortie de After Hours, The Weeknd dévoile sa version deluxe, avec de nouveaux featurings.
Ces quatre nouveaux titres n’ont pourtant rien d’exclusif, au grand dam des fans du chanteur.
L’album compte désormais 19 tracks, avec de nouvelles versions de “Blinding Lights” avec Chromatics et Johnny Jewel ; “Save Your Tears” avec OPN, “Heartless” avec Lil Uzi Vert et DaHeala et enfin “After Hours” avec The Blaze. Une version live du titre “Scared to live”, interprété sur le plateau de SNL, a également rejoint cette tracklist upgradé.
