Diam’s précise les raisons de l’arrêt de sa carrière

Dans son dernier livre publié en 2015, Diam’s revenait longuement sur ce qui l’a motivé à arrêter sa carrière. Des raisons qui ne sont pas forcément celles que l’on croit.

On peut sans trop se tromper, affirmer que Diam’s a marqué le rap français de son empreinte. Avec ses albums, Brut de femme, dans ma bulle, et SOS, l’ancienne rappeuse originaire de l’Essonne a touché de nombreux artistes et fans de rap avec sa plume sincère, engagée et acérée, son charisme à toute épreuve et son flow surpuissant.

Finalement, en 2009, Mélanie Georgiades décide de se retirer du rap game pour se tourner totalement vers l’Islam, religion qu’elle embrasse depuis 2008. Un choix qui aura fait couler beaucoup d’encre, mais que ses anciens fans ont dû se résoudre à accepter. Si l’ex-rappeuse se fait depuis rare en interview, cela ne l’a pas empêché de se confier dans ses livres.

Dans son dernier paru en 2015, “Mélanie, Française et Musulmane“, Diam’s explique notamment les raisons du pourquoi elle a mis fin à sa carrière musicale. Ceux qui la connaissent le savant. Les raisons de son départ, ne sont pas uniquement dues à sa volonté de se consacrer pleinement à sa foi, mais également à un ras-le-bol général du monde de la musique. Pour ceux qui n’auraient pas encore lu son livre, elle a partagé l’extrait en question dans sa story, histoire d’offrir une piqûre de rappel.

Une fin de carrière calculée

Certains fans l’avaient peut-être déjà compris en 2009, lors de la sortie de son ultime album SOS. Le morceau de clôture du projet, Si c’était le dernier, annonçait déjà explicitement son retrait. “Déjà, en studio, lorsque que je l’ai enregistré, je savais que je ne ferais plus d’album après ce morceau”

Elle explique ensuite qu’elle s’est retirée, car elle estimait avoir fait le tour de ce qu’elle pouvait offrir dans la musique et, qu’après autant de succès, elle avait besoin de se retrouver elle-même. “J’avais épuisé mon intérêt pour le milieu de la musique après avoir tout gagné dans le business, mais tout perdu humainement. J’avais besoin de souffler, de recouvrer une vie “normale” avec des gens “normaux” et l’humilité”. 

Au-delà de cette introspection, elle a également fait état de la superficialité du monde de la musique. Quelque chose qui, au fond, ne lui correspondait en rien. “Il ne faut pas se leurrer, lorsque vous êtes célèbre et admiré, vous développez forcément une sorte d’autosuffisance. Combien de stars passent leur vie à se donner un genre, cachées derrière des lunettes ou des chapeaux, à entretenir le mystère sur elles ? J’avais résolu l’énigme : elles étaient que de simples humains, somme toutes perchées, mais pas immortelles et vénérables pour autant”.

Elle termine alors sa réflexion en déclarant : “j’avais ouvert les yeux : le clown était maquillé”. Des mots qui en disent long sur l’état émotionnel de Diam’s au sortir de sa carrière légendaire. N’espérez donc pas la voir reprendre le micro de sitôt.

Aujourd’hui Diam’s n’est plus, mais Mélanie Georgiades revit et est désormais une femme épanouie. Outre la religion, l’ancienne artiste reste aujourd’hui très active et porte avec elles plusieurs projets. Entre son association Big up project, sa papeterie Mel by Mel, et son agence de voyages Hégire, qui organise des voyages à Médine en Arabie Saoudite, elle n’est pas prête de s’ennuyer. 

Jérémie Leger
Jérémie Leger

Dans la même rubrique

Recommandé pour toi