Tout est “Black” pour Buddy et ASAP Ferg ! [Clip]

SI la East Coast a assuré sa succession et sa lignée avec tous les nouveaux MCs qui continuent à sortir du Queens ou du Bronx, la West Coast a elle aussi sa jeune génération talentueuse prête à exploser. Aujourd’hui, on va vous parler de Buddy, 24 ans à peine, originaire de Compton, qui a commencé à rapper dès ses 15 ans, aux côtés de Pharrell à l’époque. Depuis, le Kid a bien évolué, et a notamment sorti plusieurs EP et mixtapes.

C’est cette fois aux côtés d’ASAP Ferg pour le clip de son single “Black” sorti il y a un mois environ. Peut-être une manière d’annoncer un nouveau projet ?

Black on black on black

Le thème ? Le Noir, les Noirs, bref, la couleur foncée qui provoque tant de frustrations et de craintes chez certaines personnes, ou de la méfiance également. Ici, Buddy est venu pour vous balancer sa couleur de peau à la gueule, en espérant que ça vous choque, si possible. Un peu d’egotrip, donc, mais surtout un morceau “Black Power”, où il montre que le fait d’être un noir aux USA suffit pour lui fournir toute l’inspiration nécessaire à son rap. Le tout en faisant évidemment référence à plein de moments importants pour la culture noire-américaine, comme le meurtre de Trayvon Martin en 2012, ou le danseur Master Juba, un des premiers performeur noir reconnu aux USA dans les années 1840.

Un jeune rappeur très cultivé donc, très remonté contre le système et son racisme inhérent, épaulé par un ASAP Ferg qui lui aussi brille sur ce morceau. Il fait même référence au richissime Mansa Musa, empereur de l’Empire du Mali autour du 13ème / 14ème siècle, en disant que lui aussi veut autant d’argent. Cette figure n’est pas placée là par hasard : elle représente la “black excellence” de l’époque pré-coloniale, pré-traite des Noirs, et fait référence à une grande personnalité politique hyper importante en Afrique, dont on ne parle plus du tout dans aucun livre d’Histoire occidental.

Et pour le clip, on y voit les deux rappeurs rappant avec un filtre noir et blanc, pour continuer dans l’idée du titre. De l’excellent boulot pour les deux MCs, et pour le producteur Jahaan Sweet, aux manettes pour cette jolie instru trap.

Rémi
Rémi

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